Pôle emploi n’est une administration qu’au service d’elle-même. Privatisons !
« L’accompagnement
et le placement des demandeurs d’emploi est mal assuré malgré une
augmentation des moyens en personnel et en budget ». Ce n’est pas moi qui
le dit c’est la Cour des Comptes. Depuis la fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC
force est de constater d’une part que le taux de sortie (reprise de l’emploi)
grâce à Pôle emploi ne s’est pas amélioré (il n’est que de 12,6%) et, d’autre
part qu’aucune économie d’échelles n’a été réalisée (les dépenses de
fonctionnement et de personnels représentent 83% du budget hors versement des
indemnités).
Les 53.000 agents de Pôle emploi absorbent 65% du budget (5
milliards d’€) versus 30% en Allemagne. 20% du budget seulement est consacré
aux programmes d’aide et de retour à l’emploi versus plus de 33% au Royaume-Uni.
Il faut privatiser Pôle emploi et transformer le statut des
agents publics en salariés du privé, véritables agents commerciaux. Leurs rémunérations
dépendraient alors de leurs performances, c’est-à-dire de leur capacité à
trouver un emploi aux chômeurs dont ils doivent assurer le suvi. Bien sûr, il
conviendra de revoir les obligations des chômeurs dans cette démarche de
reconduite à l’emploi. Car la privatisation ne suffira pas sans une
modification de l’accompagnement des chômeurs. Aujourd’hui, le suivi
individualisé tel que le pratique les agents de Pôle emploi est inadapté et inefficace.
Il faut passer à la contractualisation de la relation entre Pôle emploi et le
chômeur. Cette contractualisation permet de responsabiliser le chômeur et de déterminer
des objectifs précis ainsi que d’un dispositif de sanctions : réduction de
l’indemnisation temporaire en cas de rendez-vous manqué, suspension temporaire
de l’allocation chômage en cas de refus d’un emploi, dispositif complémentaire
de sanctions à la disposition du conseiller.