Le poisson pourrit toujours par la tête.
© Laurent SAILLY pour Méchant Réac ! ®
La
classe politique française, celle d’en haut, des ministres, des parlementaires,
des candidats à la présidence de la République, via des primaires ou non, offre
un spectacle misérable où la parole a pris le pas sur l’action. Ils sont
devenus des illusionnistes qui ne surprennent plus personne avec leurs tours de
passe-passe éculés.
Nos
dirigeants, de droite de gauche et d’ailleurs, souffrent d’une obsession
maladive de sauver leur place. Ils prennent des postures prétentieuses et
ridicules. La conscience politique a disparu, les mots Etat,
autorité, démocratie, gouvernement ne signifient plus rien dire. Les vrais
casseurs se sont eux !
La
faute à qui ? Quand on peut exercer le pouvoir sans risquer d’être sanctionné,
on en arrive forcément au pire.
Bien
sûr, François Hollande n’est pas responsable de tous ces maux. Mais plus qu’un
autre, il stigmatise ce qu’est devenu la fonction présidentielle de la Vème
République. Irresponsable pendant cinq ans, le président cumule sur sa personne
tous les échecs et les déceptions. Il parle, gesticule, fanfaronne, multiplie
les coups médiatiques. Incohérent et absurde, le président de la République
entraîne la vie politique dans une course mégalomaniaque pour prendre sa place.
L’accumulation de maladresses, d’erreurs, de lâchetés sont le lot de toutes les
histoires politiques, les commémorations de la bataille de Verdun sont là pour
nous le rappeler.
Ce que
je ne comprends pas c’est cette volonté à tout prix de se représenter. François
Hollande n’a jamais voulu être président de la République. Elu il se révèlera
l’un des plus médiocres chefs de l’état français.
Rester
dans ce putain de Palais de l’Elysée qui coupe de la réalité encore cinq ans
pour y faire quoi ? N’a-t-il pas eu assez de moqueries, d’humiliations,
d’insultes… Cinq ans ont-ils suffit à rendre fou le chef de l’état pour ne pas
dire « merci pour ce moment » ?
Les
médias, hypocrites, grossissent à outrance l’image d’une France déchirée,
violente, intolérante, sans avenir. Ils charrient à volonté l’image d’un peuple
découragé, désespéré, objet de toutes les manipulations du matin au soir…
Accuser « l’Europe » ou la « mondialisation » d’une
tragédie franco-française est la dernière des manipulations.
Pourtant
ces images offertes 24 heures sur 24 au monde ne sont pas celles de ma France.
Je rencontre régulièrement des entrepreneurs qui croient en leurs salariés, des
ouvriers qui croient en leur entreprise, des maires qui se démènent pour leurs
villes, des commissaires de police, des proviseurs de lycées, des directeurs de
pôle emploi, des responsables administratifs de toutes sortes, des présidents d’associations,
des commerçants, des artisans, des médecins etc… qui seuls ou avec leurs
équipes font vivre le système économique, créent des liens sociaux, bref font
et sont la France. Ils dépassent toutes les haines ordinaires, gomment les
différences, font fi des origines ethniques et religieuses.
La
période de l’Euro de foot est une occasion pour la France d’en bas de faire
taire les peurs, de communier ensemble, toutes générations confondues. Les
Français ne se sont pas laissés bernés et le prouvent chaque fois que les Bleus
sont sur le terrain. C’est cette image que doit retenir le monde, loin du chaos
national offert par un microcosme parisien qui voudrait entrainer la Nation
dans sa déchéance.
Face à
la médiocrité nationale, la France d’en bas propose une solution régionaliste,
où chaque titulaire d’un mandat électif ou d’un emploi public est responsable
devant les contribuables. Eux-mêmes ont vis-à-vis de la communauté le devoir de
développer l’activité économique et le lien social et de s’acquitter de
l’impôt.
La
régionalisation est l’aboutissement d’une décentralisation commencée il y a
quarante ans et jamais terminées. Elle est la dynamique nécessaire à une
économie locale ambitieuse et innovante. Elle est la réponse à taille humaine
d’une société mondialisée. Elle est l‘interlocuteur efficace et énergique à une
Europe lointaine et rendue inaudible alors que l’Union des Européens est au
niveau international la garantie des régions.
Que l’Europe nous laisse faire notre foie gras,
emballer nos jambons dans des torchons et laisser sécher nos fromages dans nos
caves et qu’Elle s’occupe des grands défis de l’époque : la
« crise des migrants », la refondation de ses institutions, la
déflagration en cours au Moyen-Orient et ses conséquences, les bouleversements
démographiques annoncés (quadruplement de la population africaine d’ici la fin
du siècle), les drames de l’environnement, les famines, les menaces sur la
croissance mondiale. Le rôle des responsables politiques est de dire la vérité
et de proposer des solutions réalistes et crédibles aux Français : l’école, la
sécurité, la justice. Comment en sortir je n’en sais rien. Car au niveau
national ils n’en ont rien à foutre ! La seule question qui vaille est qui
participera aux primaires et comment seront-elles organisées. Or là, c’est nous
qui n’en avons rien à foutre.