Le multiculturalisme a détruit la cohésion nationale
Par Laurent SAILLY
Cela pourrait passer pour un fait divers s’il ne faisait pas suite à une multitude d’autres faits du même genre. A Toulon, deux couples accompagnés d'un ami et d'enfants, font du vélo sur une piste cyclable, avant d'être très violemment pris à partie par une bande d'une dizaine d'individus. La raison: les filles portent des shorts, rapporte Var-Matin. Après les violences en Corse, après des bousculades sur un camp de nudistes, de dernier évènement de la fin de l’été marque l’incapacité de la classe politique dans son ensemble à traiter des problèmes sociétaux.
Cela pourrait passer pour un fait divers s’il ne faisait pas suite à une multitude d’autres faits du même genre. A Toulon, deux couples accompagnés d'un ami et d'enfants, font du vélo sur une piste cyclable, avant d'être très violemment pris à partie par une bande d'une dizaine d'individus. La raison: les filles portent des shorts, rapporte Var-Matin. Après les violences en Corse, après des bousculades sur un camp de nudistes, de dernier évènement de la fin de l’été marque l’incapacité de la classe politique dans son ensemble à traiter des problèmes sociétaux.
En s’arcboutant sur la défense du multiculturalisme, la
gauche au pouvoir et les tenants de la droite molle (Alain Juppé en tête) ont
détruit la cohésion nationale. Le communautarisme est l’obsession de la
communauté comme le nationalisme est celui de la nation. Alors que les expériences
britanniques, belges et allemandes ont montré la dangerosité du communautarisme,
la bienpensance française s’est engouffrée (pour s’y enterrer) dans cette voie
en refusant d’interdire dans les faits le port du voile à l’école et de tout
signe religieux sur les lieux publics.
En jetant « un voile pudique » sur la laïcité, la
gauche française (et ses sous-fifres de droite) ont mis à bas la plus grande
des conquêtes révolutionnaires : la Citoyenneté, et le principe qui en
découle l’égalité entre ces citoyens. Ils ont oublié qu’une société unie ne
peut se passer de règles, de devoirs. A la place ils ont laissé proliférer l’émergence
de groupuscules communautaires qui mettent à mal l’avenir de la Patrie.
En sauvegardant l’esprit citoyen, nous aurions évité les
débats stupides et stériles sur le « burkini » dont personne jusqu’à
ces derniers mois n’avait entendu parlé. Car le « burkini », qui n’a
pas plus de connotation religieuse que le maillot une pièce, n’est devenu un
symbole communautaire qu’à partir du moment où il a constitué une provocation
de la part du porteur (teuse) et qu’il a été ressenti comme tel par celles et
ceux qui le regardaient.
J’ai toujours connu, dès les années 1980, sur les plages de
Bretagne, des femmes (musulmanes ou non) qui par pudeur se baignaient habillées
ou largement vêtues, et des femmes qui bronzaient topless. Les deux groupes
vivaient ensemble sans s’exhiber et l’éducation du jeune adolescent que j’étais
ne me poussait pas à dévisager l’une ou l’autre (même si un certain émoi parcourait
les veines du jeune pré-pubère à l’approche d’un des deux groupes, je vous
laisse imaginer lequel).
Retrouvons-nous autour des principes de citoyenneté et de
tolérance, reconstruisons la cohésion nationale pour le bien de la France et
des français, et ne nous laissons pas avoir par les extrémistes de tous bords !