Non ! Toutes les femmes et tous les hommes politiques ne sont pas pourris !

Par Laurent SAILLY

« L’affaire Fillon » est une affaire, parmi tant d’autres, qui salit chaque jour un peu plus la classe politique de notre pays. Je suis rarement tendre avec nos élus. Mais je voudrais rétablir une vérité : tous ne sont pas pourris ! L’impression nous vient des ténors, des leaders aux ego surdimensionnés, quelques-uns qui ont transformé à leur profit la démocratie de NOTRE République française en oligarchie.

Ainsi, au 1er janvier 2016, la France comptait plus de 36.600 maires. 31.500 d’entre eux administraient moins de 2.000 habitants chacun pour une indemnité maximale de 1.600 € par mois. Ils sont assistés d’environ 300.000 conseillers municipaux et adjoints (un premier adjoint percevant, dans ces communes, moins de 700 € d’indemnités par mois).
Croyez-vous qu’ils puissent s’enrichir à titre personnel ?
Le raisonnement est le même pour les élus n’ayant qu’un mandat de conseiller départemental ou de conseiller régional.

Bien sûr, dès que l’on s’intéresse aux présidents des conseils départementaux ou régionaux, les choses se gâtent. Mais ils sont moins d’une centaine en France. Portons le chiffre à deux mille, si on y ajoute les vice-présidents et conseillers avec des attributions de toutes sortes.

Ça ne s’arrange pas si on porte le regard sur les 925 membres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale). Mais, là encore, on se focalise sur quelques-uns d’entre eux dont les professions sont surreprésentées par rapport à la population française : avocats, médecins, enseignants, fonctionnaires, administrateurs d’entreprises… Savez-vous que le Parlement français compte seulement 14 techniciens, 32 agriculteurs, 1 garagiste, 6 commerçants ou représentants de commerce, 1 marin-pêcheur, 5 ouvriers, 2 salariés agricoles, 10 salariés ? Mais, là encore, la grande majorité des parlementaires servent d’abord et avant tout la nation.

Au final, sur un peu plus de 600.000 élus, combien font l’objet d’une procédure judiciaire ? D’une mise en examen (qui, souvent, fait suite à une demande de l’élu lui-même pour avoir accès au dossier) ? Si on prend toutes les affaires impliquant des élus entre 1997 à 2012, on dénombre moins de 200 condamnations ou mises en examen (pour lesquelles la culpabilité de l’élu n’est pas établie). 200 sur 600.000 élus, on est loin du « tous pourris ». Il est vrai que l’impact est plus important si cet élu est député (ministre, parfois) ou président d’un gros exécutif local.
En fait, la suspicion généralisée des Français vis-à-vis des élus s’explique d’abord par leur incapacité à régler les problèmes structurels du pays depuis des décennies (chômage, croissance atone, insécurité, immigration) et le poids que ce même État fait, par ailleurs, peser sur eux (lois, contraintes, matraquage idéologique).
Alors, oui, quand l’un des représentants de cet État à la fois inefficace et inquisiteur enfreint la loi, ou seulement l’éthique, la colère gronde contre tous.
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