La dignité d’une démission par Maxime Tandonnet

La démission est un geste extrêmement rare pour un haut responsable public. En général, le réflexe normal d’un grand patron de l’armée, de l’administration ou de la justice en disgrâce est de s’accrocher le plus longtemps possible à son rocher afin d’en retirer le maximum d’avantages personnels. La démission a une signification forte: mes convictions, mon sens du bien commun sont supérieurs à ma carrière. Je ne suis pas d’accord et j’en tire les conclusions qui s’imposent. Vainement, je cherche dans ma mémoire des exemples de ce type, mais aucun ne me vient à l’esprit. Il doit bien y en avoir, mais ma mémoire me fait ici défaut. Les ministres démissionnaires abondent, mais ce n’est pas la question: le ministre qui quitte son poste volontairement, agit le plus souvent avec une arrière-pensée à l’esprit, notamment celle de se désolidariser d’un fiasco politique et de se lancer dans le projet d’une élection présidentielle. Le haut responsable public qui démissionne est dans une toute autre approche: il sacrifie délibérément sa carrière au nom de sa conception de l’intérêt général, du bien public. Sa vision de l’intérêt général l’emporte sur son intérêt privé. Le message est sulfureux dans une France d’en haut rongée par le culte de l’ego. A l’heure où la vie publique française est plongée dans une vague d’obsession narcissique mélangé à un instinct grégaire qui fait froid dans le dos, le geste de Pierre de Villiers, en écho à la tragédie de la France, est digne d’un homme d’Etat.

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