La déchéance de la nationalité est un débat qui n’en finit plus.

Initialement, il s’agit de créer une mesure pénale extraordinaire liée à un crime atroce. Cette mesure, dont le caractère symbolique n’est nié par personne, avait le mérite de souder la Nation autour des valeurs de la République. La symbolique d’un acte, d’un objet ne doit pas être méprisée. Le drapeau national Bleu-Blanc-Rouge, la Marseillaise, le bonnet phrygien sont des symboles. Pour autant ils constituent la Nation : il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour.

Et comme à chaque fois avec François Hollande et sa clique, tout débat dégénère. D’abord il y a les hésitations (plutôt normal dans un débat, on écoute les uns puis les autres et à la fin on prend position). Ensuite il y a les couacs de la clique : « je suis pour », « je suis contre », je suis pas pour mais », « je sais pas si », « je ne sais plus car »…. Certains vont passer par toutes ces phases en quelques mois (regardez du côté de Matignon par exemple). Enfin, un fois dans le piège, les tacticiens de François Hollande (dont un certain Gaspar) cherchent à l’en sortir et voir si éventuellement la gaffe présidentielle peut être recyclée. Recyclée à quoi ? A la réélection du gaffeur.

Nous sommes dans cette phase. La gaffe présidentielle a consisté, lors du discours devant le Congrès, à promouvoir la déchéance de nationalité. C’est une gaffe, car à gauche personne ne s’y attendait et la grande majorité des élus et électeurs de François Hollande sont contre. Mais le président, en retard d’une guerre (ou plutôt d’une série d’attentats – ceux de janvier), a voulu faire de la surenchère sécuritaire. Tout aussi efficace aurait été pour lui de mettre en avant l’indignité nationale. Le mot était lâché. On ne pouvait revenir en arrière.

De là, les professeurs de droit constitutionnel (au passage je rends hommage au mien, le professeur Pactet, doyen honoraire) pouffent de rire (vieilles habitudes universitaires reprochées normalement aux étudiant(e)s dissipé(e)s) devant l’amateurisme présidentiel. Ils annoncent en cœur que d’une part on ne peut pas créer d’apatrides (c’est pas tout à fait vrai) et d’autre part que son application limitée aux binationaux rompt le principe d’égalité du Citoyen devant la Loi (c’est un vrai argument).

Alors, dernière étape en date, François Hollande réfléchit à la déchéance pour tout le monde. Ça complique le jeu. A gauche comme à droite,  ceux qui étaient contre sont encore plus contre et ceux qui était pour se divisent entre les « encore plus pour » et les « finalement contre ». Et c’est là que François Hollande fait de la tactique. Parce qu’à l’issue du débat, il fera remarquer son sens de l’écoute et conclura que la meilleure solution c’est l’indignité nationale. Tout le monde sera pour. François Hollande paraîtra comme le chef ayant uni les troupes de tout bord face à l’ennemi tout en se sortant du bourbier dans lequel il s’était mis. Au passage, pendant ce temps là, on ne parle ni des migrants, ni du chômage, ni de la dette !



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