Dépenses publiques et vaccinations : les records français par Sophie Coignard


L'une des leçons de la crise sanitaire, paraît-il, est que jamais nous n'avons eu autant besoin de l'État. Les pouvoirs publics, en effet, ont mis en place des dispositifs d'aides et de sauvegarde financière plus importants que les autres pays. C'est le fameux « quoi qu'il en coûte » défendu par le président de la République jusque dans ses vœux aux Français. Quoi qu'il en coûte ? 11 % de déficit public rapporté au PIB, un « trou de la Sécu » creusé à hauteur de 60 milliards d'euros, une hausse record de la dette de l'État…

Malgré ces chiffres faramineux, l'intendance, semble-t-il, ne suit pas. Avec 516 vaccinés durant la première semaine de la campagne, la France fait 52 fois moins bien que le Portugal (26 850 doses injectées), qui a choisi aussi de donner la priorité aux personnes âgées en établissements. Ce lundi a, certes, marqué une accélération, pour atteindre sur huit jours 2 000 vaccins administrés, mais on reste infiniment loin des actes quotidiens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par l'exécutif lui-même.

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