La guerre contre le Jihadisme perdue d'avance en Afrique par Alexandre Del Valle


Samedi dernier, le pire attentat jamais commis par des jihadistes au Niger contre des civils a fait 100 morts dans deux villages de l'ouest (Tchoma Bangou et Zaroumadereye). On oublie souvent dans nos pays restés prisonniers de l'euro-centrisme, que le totalitarisme islamiste ne combat pas seulement l'Occident "croisé", mais d'abord dans les pays musulmans, dont l'Afrique Sahélienne paie le plus lourd tribut. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 4000 morts rien qu'en 2019 dans la zone des trois frontières (Niger-Burkina-Mali). Neuf mille morts en cinq ans au Nigéria voisin (Boko Haram). Depuis la guerre de 2012 lancée dans le Nord du Mali, les jihadistes ne cessent de gagner du terrain vers le centre et le sud du pays et les États voisins : Burkina Faso, Niger, Nigeria, Mali, Bénin, et même Cameroun et Côte d'Ivoire.

De l'inconsistance stratégique française et occidentale

Avec leur folle intervention contre le régime de Kadhafi en 2011 — qui a permis aux islamistes d'acheminer armes et mercenaires dans tout le Sahel — la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis ont contribué à faire croître ce fléau. Et la libération, en mars dernier, de l'otage humanitaire Sophie Petronin a été négociée en échange de la libération et l'envoi, vers le fief terroriste du Nord-Mali, de 206 jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GISM, Al-Qaïda) que nos troupes vont retrouver un jour en face d'eux. On nous rétorquera que la vie d'une otage n'a "pas de prix" et que le Mali n'est pas le Niger. En réalité, si nous étions conséquents dans la lutte contre le jihadisme, la vie d'une otage occidentale que personne n'a obligé à aller en zone jihadiste ne devrait pas justifier l'élargissement de jihadistes qui vont tuer bien plus de personnes.

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