La guerre contre le Jihadisme perdue d'avance en Afrique par Alexandre Del Valle
De l'inconsistance stratégique française et occidentale
Avec leur folle intervention contre le régime de Kadhafi en 2011 — qui a permis aux islamistes d'acheminer armes et mercenaires dans tout le Sahel — la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis ont contribué à faire croître ce fléau. Et la libération, en mars dernier, de l'otage humanitaire Sophie Petronin a été négociée en échange de la libération et l'envoi, vers le fief terroriste du Nord-Mali, de 206 jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GISM, Al-Qaïda) que nos troupes vont retrouver un jour en face d'eux. On nous rétorquera que la vie d'une otage n'a "pas de prix" et que le Mali n'est pas le Niger. En réalité, si nous étions conséquents dans la lutte contre le jihadisme, la vie d'une otage occidentale que personne n'a obligé à aller en zone jihadiste ne devrait pas justifier l'élargissement de jihadistes qui vont tuer bien plus de personnes.