Les policiers sont avant tout les gardiens de la paix ! Honorons-les.
La révolte, puisqu’il en s’agit bien d’une, des policiers en
colère est inquiétante d’une part par son ampleur et d’autre part par sa spontanéité.
La police est à l’intérieur, ce que l’armée est à l’extérieur, la garante de la
paix (liberté) et de la sécurité des citoyens. Que reste-t-il d’une démocratie
sans police ?
Ça fait près de cinq ans que François Hollande et ses
équipes sont au pouvoir. Et la seule réponse qu’oppose la majorité actuelle :
« c’est la faute de Sarkozy qui a réduit les effectifs ». Si cette
mesure était une erreur, pourquoi n’a-t-elle pas été corrigée dès 2012 ?
Ensuite, les policiers ne réclament pas des effectifs supplémentaires, il
réclame l’affectation des effectifs existants sur le terrain et sur les bonnes
missions. Enfin, la principale revendication de ce mouvement spontanée est la
scission (réelle ou non) entre la base et la hiérarchie policière, entre la
base et leurs représentants syndicaux.
Les demandes d’équipement en effectifs et matériels arrivent
bien après.
Des mesures rapides et urgentes sont à prendre :
-
Remplacer les gardes statiques devant les
ambassades, ministères, monuments, etc… par des sociétés de sécurité privées ;
-
La revalorisation des rémunérations du personnel
de la Police nationale et la mise en place de services spécialisés dans la
gestion des carrières et de l’accompagnement psychologique ;
-
La formation continue des personnels sur les
conditions de la légitime défense (notamment sur les conditions de l’utilisation
de leurs armes) et sur l’application des procédures impliquant des mineurs.
Sur plus long terme, il conviendra d’augmenter le nombre de
procureurs (ou substituts) pour assurer la bonne fin des présentations devant les
juges du siège. Une simplification du code de procédure pénale dans le cadre
des opérations menées en flagrant délit et lors des enquêtes préliminaires doit
être entreprise.
Encore une fois, la gestion de la crise par le gouvernement
de Manuel Valls est catastrophique. En cinq ans, François Hollande aura fait
exploser toutes les digues du pouvoir régalien : éducation nationale (pourtant fortement ancrée
à gauche), tentions dans l’armée (gendarmerie notamment), administration
pénitentiaire, la justice récemment, et maintenant la police.