Veilles & Analyses de la Déconstruction, du Décolonialisme, des Idéologies victimaires et identitaires


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#AppropriationCulturelle

Le concept d'appropriation culturelle n'est pas nouveau. Les premières mentions datent de la fin du XXème siècle. Il s'est développé et radicalisé aux États-Unis depuis les années 1990, avant de devenir une arme militante dans l'arsenal des adeptes du décolonialisme à partir des années 2010.

Le sociologue Éric Fassin, figure de proue des "déconstructeurs" reconnaît ainsi dans un entretien au Monde que : « Ces références théoriques ne doivent pas le faire oublier : si l’appropriation culturelle est souvent au cœur de polémiques, c’est que l’outil conceptuel est inséparablement une arme militante

Dans son acceptation militante, l'appropriation culturelle se définit comme l'utilisation d'éléments d'une culture par les membres d'une culture jugée « dominante ». Elle serait intrinsèquement irrespectueuse et constituerait une forme d'oppression et de spoliation.

Pour illustrer ce concept, l'hebdomadaire Marianne relevait : « Même lorsqu'il s'agit de mettre en avant une autre culture, le simple fait d'arborer des vêtements ou une coiffure qui ne correspondent pas à son pays d'origine peut être considéré comme un problème. La chanteuse Adèle l'a appris à ses dépens à la fin du mois d'août en déclenchant un tollé sur les réseaux sociaux après avoir publié une photo d’elle en hommage au Carnaval de Notting Hill, habillée aux couleurs du drapeau jamaïcain et coiffée de nœuds bantous. De très nombreux internautes l'ont accusée de s’approprier la culture africaine et lui ont demandé de supprimer sa photo. » (source)

Appropriation culturelle (observatoiredeladeconstruction.fr)

#CancelCulture

ou « culture de l'annulation », « culture du bannissement ».

Cette pratique vient des États-Unis et consiste à jeter l'opprobre sur une personne ou un groupe de personnes dont le comportement, les propos, les idées sont considérées comme non acceptables. Cette forme de « harcèlement » au nom du politiquement correct vise à faire pression sur une personne, mais quelque fois également sur ses proches (employeurs, famille, ..) pour l'obliger à se retirer de l'espace public.

La Cancel Culture est synonyme à la "Call-Out Culture" (culture de la dénonciation).

Controversée, cette pratique est en effet responsable de nombreuses condamnations publiques, comme c'est le cas pour les dessins de Xavier Gorce, de bannissements sans délai, comme les publicités de Décathlon retirée de Cnews, de modification d'œuvres littéraires cultes - et à présent polémiques - comme le titre du livre d'Agatha Christie, ou de destruction mémorielle comme le remplacement de la statue de Napoléon à Rouen.

Ces campagnes de lynchage et de harcèlement, que ce soit dans le monde physique ou sur les réseaux sociaux numériques mènent parfois au pire, comme ce fut le cas pour le professeur Mike Adams qui finit par se suicider.

Cancel Culture (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Cisgenre

Cet adjectif qualifie "un type d'identité de genre où le genre ressenti d'une personne correspond à son sexe biologique", ou comme le formule les puristes du genre "au sexe qui lui a été assigné à sa naissance".

Concept inventé pour être l'opposé de transgenre, le préfixe "Cis" en latin signifiant "du même côté". L'objectif, c'est ainsi de lutter contre la tendance consistant à considérer naturel le fait que identité de genre et sexe biologique coïncident.

Pour les personnes "woke", comme le rappelle un document que l'on retrouve sur le site de l'université de Newcastle.

Être cisgenre, c’est bénéficier de privilèges sociaux, même si l’on est par ailleurs socialement défavorisé·e·s selon d’autres critères.

La plupart des personnes cisgenres ne se sentent pas concernées par la question de l’identité de genre. De ce fait, on peut comparer le fait d’être cisgenre au fait d’être hétérosexuel·le ou blanc·he : les personnes vivant dans les limites implicites des normes de genre et de race n’ont pas à se confronter aux réalités accompagnant d’autres identités, au sein d’une société qui valorise davantage la masculinité et la blanchité. Apprendre à se penser soi-même comme étant cisgenre, hétérosexuel·le et/ou blanc·he, c’est donc comprendre les privilèges qui accompagnent une telle position sociale.

Cisgenre (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Colorisme

Souvent défini comme une forme de racisme intériorisé. Il serait le résultat de stéréotypes imposés par les colons « blancs » et qui auraient fini par instaurer une forme de hiérarchie au sein même des populations noires, en fonction des nuances de leurs carnations.
Selon ce principe, les personnes à la carnation plus claire, les « lightskins » bénéficieraient de privilèges en comparaison des personnes à la peau plus foncée, les « darkskins ». Cette règle semble toutefois souffrir d’exceptions, puisque certaines militantes, comme la blogueuse « because I am Noire », soulignent que les femmes sont bien plus souvent « pénalisées » par la teinte foncée de leur peau que les hommes noirs.

Les débats qui entourent cette notion enflamment régulièrement les réseaux sociaux et contrairement à ce que l’on pourrait croire a priori de cette définition, les « lightskins » ne font pas toujours figure de privilégiés.

Sur les réseaux, elles sont souvent rejetées hors de la « vraie » communauté noire, car elles ne subiraient pas les mêmes discriminations que les « darkskins ».

Colorisme (observatoiredeladeconstruction.fr)

#CrippingUp

Concept américain qui ne dispose pas à ce jour de traduction française.
Il s'agit du fait pour un acteur valide de jouer le rôle d'une personne atteinte de handicap.
Ce néologisme provient du terme anglais "crip" qui est une façon péjorative de parler d'une personne atteinte de handicap (on pourrait par exemple penser à "estropié" en français).

Ce terme est associé en France aux concepts de validisme et anti-validisme qui peinent toutefois encore à s'imposer ici. Pour le moment.

Cripping up (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Détransitionner

C’est le fait, pour des personnes ayant suivi une transition de genre et de sexe grâce à un traitement hormonal et des opérations chirurgicales, de s’engager dans une démarche contraire, en arrêtant ses traitements et dans la limite de ce qui est possible en entamant de nouvelles chirurgies pour retrouver leurs identités sexuelles de naissance.

Ce sont des « détrans ». Découvrez la note du CERU (Centre d'Études et de Recherches Universitaire) à leur sujet.

Détransitionner (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Enbyphobie

Terme apparu récemment dans les milieux LGBTQI+ pour évoquer une nouvelle discrimination.

Il s'agit de la peur, du rejet des personnes dites non-binaires (qui ne se sentent ni homme, ni femme).
Ce terme se distingue de la transphobie (qui ne concerne que les personnes transgenres).
La personne non-binaire n'a pas de genre ; donc elle ne peut pas être transgenre !

Le préfixe "enby" viendrait de la prononciation anglo-saxonne de "NB" pour "non-binary".

Enbyphobie (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Intersectionnalité

Vient de l'américain "intersectionality", concept développé dès les années 90 par l'universitaire féministe afro-américaine Kimberlé Williams Crenshaw.

Il s'agit du fait de considérer qu'une même personne peut simultanément subir plusieurs formes d'oppressions, de dominations, de stratifications et/ou de discriminations.

Ces dominations ne doivent pas être considérées séparément mais au contraire l'objectif est de prendre en compte les liens et les interactions entre elles.
Parmi les facteurs d'oppressions les plus souvent mis en avant, on retrouve "la classe", "le genre", "l'orientation sexuelle" ou "la race".

Une lecture militante de ce concept conduit certains activistes à établir une sorte de hiérarchie des personnes discriminées en fonction du nombre "d'intersections" qu'elles peuvent revendiquer.

Mais attention, des études démontrent que l'effet de la multiplication des identités "opprimées" est complexe.

Par exemple, le Journal of Experimental Social Psychology 47 (2011) 1312–1315 démontre que « les hommes gays noirs peuvent être évalués plus positivement que les hommes hétérosexuels noirs, parce que les aspects "féminins" des stéréotypes gays tempèrent l'aspect "hypermasculin" et agressif des stéréotypes noirs ».
Un exemple d'intersectionnalité ? La Misogynoir

Intersectionnalité (observatoiredeladeconstruction.fr)

#LGBTQI+ ou 2SLGBTQ+

2SLGBTQ+ est un acronyme pour diverses orientations sexuelles et identités de genre, comme bispirituel, lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer ou en questionnement et d’autres orientations sexuelles et identités de genre selon Besoin D'aide - jeunessejecoute.ca (Canada).

#Mansplaining

Le mansplaining est développé par les féministes américaines depuis la fin des années 2000.

Composé des termes « man » (homme) et « explaining » (expliquant), la traduction française serait donc l' « homme expliquant ». Mais, plus encore, il s'agit de « l'homme expliquant à la femme ce qu'elle sait déjà ». Dès lors, comme nous le rappellent les féministes, ces explications ont lieu avec un comportement « condescendant, sur des sujets qui concernent la femme directement » (cela aurait notamment trait à tout ce qui touche le féminisme), il s'agirait donc d'une parfaite illustration du patriarcat.

À ne pas confondre avec manspreading !

Mansplaining (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Manspreading

Le manspreading nous vient une nouvelle fois des États-Unis. Le mot apparaît la première fois en 2008, puis se diffuse grâce à la création d’un Tumblr que des féministes américaines lui ont consacré à partir de 2013.

Composé des termes « man » (homme) et « spreading » (diffusion, étalement, propagation), la traduction française serait donc l' « étalement masculin ». Il s'agit du fait, pour les hommes, d'écarter les jambes notamment quand ils sont assis dans les transports.

Les militantes opposent ce terme à celui de « womancrossing » (composée de « woman » : femme et de « cross » : croiser) qui consiste pour les femmes à croiser les jambes dans les mêmes lieux. Comme elles le font souvent en créant un concept pour décrire un aspect assez banal de la vie quotidienne, elles le politisent et le radicalisent. L’écartement des jambes devient le symbole de la volonté des hommes de dominer l’espace public.

Plusieurs villes, comme New-York, Madrid et même Paris ont tenté d’interdire le manspreading. À ne pas confondre non plus avec mansplaining !

Manspreading (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Misogynoir

Néologisme compte double. Il s'agit d'un savant mélange entre les termes « misogynie » et « noir ».

La misogynie (du grec ancien : γυνη (gyno-) soit la « femme » & μῖσος (mîsos), soit la « haine »), est de façon assez intelligible le sentiment de mépris, d'hostilité, de haine de la femme du fait de son sexe. Le suffixe "noir" vient ici ajouter de manière concomitante la couleur de peau comme nouvel élément de rejet de la femme discriminée.

Ici il s'agit donc de misogynie spécifiquement dirigée contre les femmes de couleur noire.

Le terme est "inventé" par une étudiante de l'Université Emory, aux États-Unis, en 2010, Moya Bailey, qui l'utilise d'abord sur un blog (Crunk Feminist Collective) pour évoquer ces discrimination dans le milieu du hip hop. Ce concept est ensuite repris par de nombreuses féministes noires (Black feminism, mouvement né aux États-Unis dans les années 60-70). Il faudra attendre quelques années pour que Trudy, sur le blog Gardient Lair l'évoque à son tour en ajoutant au surplus le préfixe "trans" afin de rajouter à la misogynie et au racisme la transphobie.

La misogynoir peut être commise par n'importe quelle personne mais serait vraisemblablement plus fréquemment le fait d'hommes noirs. Un exemple souvent évoqué à ce titre est la création du mouvement Black Lives Matter. Initialement l'initiative de trois femmes en 2012, Alicia Garza, Opal Tometi et Patrisse Cullors il aurait été repris abusivement par des hommes noirs en invisibilisant les femmes.

Il est quand même assez cocasse de constater le terme "noir" est écrit sans le "e" final qui permet pourtant de distinguer le masculin du féminin, dans un néologisme créé à l'intention des femmes.

Misogynoir (observatoiredeladeconstruction.fr)

#RégimeDiversitaire

Le régime diversitaire est un concept développé par Mathieu Bock-Côté, sociologue et essayiste canadien, qui le définit comme suit :

Le régime diversitaire, au Canada, se présente comme une entreprise de réingénierie sociale et identitaire intégrale, sous le signe de l’inversion du devoir d’intégration. Ce ne sont plus les nouveaux arrivants qui doivent prendre le pli de la société d’accueil mais cette dernière qui doit transformer ses institutions, ses mentalités et ses mœurs pour accommoder les exigences toujours plus nombreuses de la diversité. On parle, de ce point de vue, de l’idéologie des « accommodements raisonnables ».

Les exemples sont nombreux et connus : de la mise en place d’uniformes différenciés selon les convictions religieuses dans les différents services policiers fédéraux jusqu’au droit de prêter son serment de citoyenneté en niqab, sans même avoir à se dévoiler un instant le visage. Tous les communautarismes, même les plus agressifs, parviennent à normaliser leurs revendications en les formulant dans le langage des droits fondamentaux. Ce dernier élément est parlant : la classe politique canadienne, ces dernières années, a voulu voir dans son ouverture au niqab une confirmation de la grande tolérance canadienne, en faisant même de cette tenue le symbole de la diversité canadienne. Celles qui le portent sont présentées comme d’admirables patriotes et de valeureuses féministes. Elles incarneraient la quête de diversité au cœur de l’idéologie canadienne ainsi que le combat des femmes dans leur droit de se vêtir comme elles l’entendent, librement, sans subir de quelconque manière une contrainte extérieure, indissociable d’un système normatif fondamentalement patriarcal.

Découvrez ici notre entretien avec Mathieu Bock-Côté « l'Université est le noyau idéologique du régime diversitaire ».
Régime diversitaire (observatoiredeladeconstruction.fr)

#SafeSpace

« Espace sûr » ou « Espace sans danger ». Ces espaces sont également appelés « espaces positifs ».

Il s'agit de lieux où des personnes « habituellement oppressées, marginalisées ou discriminées » pour leur appartenance à des "groupes sociaux" pourraient se réunir entre elles pour parler sans craindre d'être « agressées » ou « attaquées ».

Ce concept vient des États-Unis, dans les années 1960, et était dédié aux personnes homosexuelles, bisexuelles et transsexuelles avant d'être étendu aux mouvements féministes. En France, les ancêtres des safe spaces étaient les « réunions en non-mixité » créés lors de la fondation du Mouvement de libération des femmes (MLF) dans les années 1970.

À présent, les safe spaces et les réunions non-mixtes se diversifient au-delà des questions de "genre", "d'orientation sexuelle", ou de "race" touchant également les questions religieuses, le surpoids et on imagine assez facilement la capacité de nouveaux groupes à se former pour ne pas risquer de « subir des micro-agressions » ou d'entendre des « propos offensants ».

Safe Space (observatoiredeladeconstruction.fr)

#SensitivityReader

Relire les manuscrits, les projets de scénarios pour débusquer ce qui pourrait heurter la sensibilité de telle ou telle communauté, voilà la mission des sensitivity reader.

Venue des Etats-Unis, cette profession fait désormais son apparition en France. Le site Planète diversité propose, par exemple, une liste de sensitivity readers Français. L'objectif de ces relectures n'est pas "de chercher les fautes d’orthographe ou les incohérences, mais les problèmes de représentation et les paroles problématiques .... les micro-agressions, les stéréotypes et commentaires offensifs."

La martingale de ces militants est aussi connue que cynique. Après avoir orchestré des polémiques contre des oeuvres ou des éditeurs, ils n'hésitent pas à "offrir" leurs services aux professionnels de la culture pour relire leurs projets afin d'éviter d'autres scandales. Voilà comment cette nouvelle forme de censure progresse...

Sensitivity reader (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Validisme

Concept employé afin de définir toute personne qui considèrerait le fait d'être valide, non atteint de handicap, comme la norme.

Par extension, le Collectif Lutte et Handicaps pour l'Égalité et l'Émancipation (CLHEE) définit ce terme dans son manifeste comme « la conviction de la part des personnes valides que leur absence de handicap et/ou leur bonne santé leur confère une position enviable et même supérieure à celle des personnes handicapées ».

Ainsi, par opposition, les anti-validistes seraient ces personnes selon lesquelles le handicap n'a pas à être réparé, et qui peut également être un choix libre et éclairé.

Validisme (observatoiredeladeconstruction.fr)

#Woke

Vient du verbe anglais to wake "se réveiller". Être « woke », c'est donc être réveillé, éveillé, enfin conscient de toutes les discriminations, les dominations, les oppressions même les plus "cachées" qui s'exercent sur les minorités.

Depuis 2010, ce terme s’est popularisé et son emploi généralisé. D'abord utilisé pour évoquer la discrimination subie par les minorités ethniques, puis celles relatives aux communautés LGBTQ... il est désormais employé dans l'ensemble du champ des luttes intersectionnelles, ainsi que pour les thématiques imposées par le "nouveau progressisme" : des combats des néo-féministes à ceux des antispécistes ou des collapsologues.

Woke (observatoiredeladeconstruction.fr)



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