Conservateurs et Libéraux

Alliés ou Ennemis

Les Conservateurs et les Libéraux composent un paysage aux nombreuses nuances. Au-delà de ces cercles incompatibles, que nous délaisserons, conservateurs et libéraux ont sans doute plus en commun qu’ils ne le croient.

Par Jean-Philippe Delsol

« Nous nous perfectionnons, soutient-on dans beaucoup de pamphlets. J’ai quelques doutes. », ironise Chateaubriand dans la lettre programme du Conservateur en 1818.

Le conservatisme s’inquiète du changement que le libéralisme honore, mais il y a toujours des passerelles de l’un à l’autre. Le même Lamennais, qui était au côté de Chateaubriand pour créer Le Conservateur, s’est retrouvé auprès de Lacordaire et Montalembert dix ans plus tard pour lancer la revue libérale L’Avenir, avec l’appui de Chateaubriand, puis faire le voyage à Rome afin d’empêcher, sans succès, la plume du pape Grégoire XVI de signer Mirari vos contre la liberté de conscience. Les libéraux sont spontanément plus favorables aux idées qui ont motivé la Révolution des Girondins dans leur obsession légitime de faire prévaloir l’État de droit sur l’arbitraire et la délibération sur le despotisme, fût-il éclairé. Ils réprouvent la tyrannie de 1793, mais les conservateurs leur opposent, non sans raison, que d’une certaine manière 1789 était déjà grosse de Robespierre, comme le whig, libéral, Burke l’avait perçu dès les premiers mois de fièvre révolutionnaire.

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La tradition libérale-conservatrice

Depuis le XVIIIe siècle, la galaxie d’idées regroupées sous le terme de « libéralisme » est au cœur de la politique occidentale. Les mouvements traditionalistes et socialistes du XIXe siècle peuvent être compris comme des réactions à l’influence du libéralisme en Europe. À notre époque, les débats font rage pour savoir si les aspirations à l’ordre libéral poursuivies par les administrations Démocrates et Républicaines sont responsables des malheurs actuels de l’Amérique.

Article paru sur le site Law and Liberty. Traduction de Conflits.

Merci à Lionel Flego pour avoir signalé cet article à la rédaction de Méchant Réac !

Ces débats occultent souvent la vérité selon laquelle il y a toujours eu des traditions libérales concurrentes. L’une de ces écoles fait l’objet d’un nouveau livre du politologue Kenneth Dyson. Dans Conservative Liberalism, Ordo-Liberalism, and the State: Disciplining Democracy and the Market, Dyson a produit l’étude la plus complète en langue anglaise sur un groupe de penseurs européens qui ont exercé une influence considérable sur la pensée et la politique économique européennes du XXe siècle.

Le libéralisme conservateur et son corollaire en économie, l’ordo-libéralisme, ont été largement étudiés dans des publications allemandes et françaises, souvent par le biais de biographies intellectuelles comme celle de Jean Solchany, Wilhelm Röpke, l’autre Hayek : aux origines du néolibéralisme (2015). Kenneth Dyson, cependant, nous propose une analyse historique qui montre comment le libéralisme conservateur, en dépit de désaccords internes, a formé une famille intellectuelle qui reflète « une certaine cohérence interne et des contours distinctifs, tout en évoluant de manière à ne pas avoir une forme unique, définitive et finalisée. »

La tradition libérale-conservatrice en Europe | Conflits (revueconflits.com)
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