Secrets d’Etat : François Hollande est passible de la Haute Cour !
J’ai lu avec
attention et intérêt le livre dont tout le monde parle (et que tout le monde n’a
pas lu) : « Un président ne devrait pas dire ça… », livre d’entretiens
avec les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet.
Livre d’entretiens cela
veut dire d’une part que François Hollande avait conscience de la portée de ses
propos, et d’autre part qu’il ne s’agit pas d’échanges « off » (c’est-à-dire
de confidences qui n’ont pas pour objet d’être public).
La plupart des
commentateurs de ce livre se délecte des petites phrases humoristiques du
président clown et des saillies assassines portées contre ses collaborateurs
les plus proches du président dézingueur. Le coup de tonnerre des polémiques
concernant la « lâcheté » des magistrats ou le maque d’intelligence
des footballeurs, lancé par le président gaffeur, a fini par détourner les
critiques de sujets beaucoup plus graves.
L’ article 68 de la Constitution
issu de la révision du 23 février 2007 reconnaît désormais au Parlement
siégeant dans son intégralité en Haute Cour le pouvoir de destituer (et non
plus de juger) le Président de la République pour « manquement à ses
devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».
François
Hollande reconnait ainsi avoir ordonné des opérations « homo » comme « homicide ».
Il s'agit de l'un des domaines les plus secrets de la République. Au nom de
celle-ci, le chef de l'État ordonne parfois l'élimination de personnes jugées
les plus dangereuses pour la sécurité du pays. Des « opérations ciblées et
nominatives », jamais revendiquées, menées dans les zones grises de la guerre
contre le terrorisme. Il n’est pas question de désapprouver ce genre d’opérations.
Au contraire. Mais elles n’ont pas à être rendues publiques et surtout
reconnues par le chef de l’Etat. La transparence : oui mais à condition de
ne pas mettre en danger la démocratie. S’apercevant de sa bourde, il affirme
que « c'est totalement fantasmé », qu’on « ne donne pas un permis de tuer ».
Le 24 août
dernier, Le Monde publiait un article révélant, document à l'appui, le
plan d'intervention des forces françaises en Syrie si, en 2013, François
Hollande et Barack Obama s'étaient mis d'accord sur des frappes. Les
journalistes du Monde Gérard Davet et François Lhomme se sont en effet procuré
la timeline du raid envisagé. Un document auquel n'ont accès que le chef de
l'État et un cercle très restreint de militaires de haut rang.
On apprend
également que le président tient des conversations confidentielles avec d’autres
chefs de l’Etat en présence de journalistes ou de personnalités extérieures qui
n’ont pas à être informés de ces échanges.
Déjà en 2013, lors
d’un reportage sur TF1 dans le bureau du président de la République, on pouvait
observer des images rares et surprenantes : sous un bloc de notes se
dissimulait une feuille formalisant un "projet encore confidentiel
d'invitation par le prince Mohamed ben Zayed al-Nayan", prince hériter
d'Abu Dhabi ; une image de l'agenda secret de François Hollande, réservé à
son équipe. La journée du lundi 2 juillet est montrée à l'écran. Si le document
ne révèle en lui-même qu'un intérêt relatif, il permet de constater que cet
agenda secret semble différer considérablement de celui dévoilé au public sur le site de l'Elysée.
Même si ces images étaient involontaires, elles constituent une faute grave de
la part de François Hollande.
A part le
député Eric CIOTTI, silence complet du côté de la classe politique. A part un
article dans Le FIGARO, mutisme des médias. Il est temps de se réveiller et de
condamner cette situation. On peut s’interroger sur l’ensemble des confidences
qu’a pu faire le président et sur des « maladresses » qui pourraient
être exploitées par les ennemis de la France. Nous devons également nous
interroger sur le rôle des contre-pouvoirs dans notre démocratie.