Qui est le « patron » de la lutte anti-terroriste en France ?

Chacun des services ci-après énumérés, recueille de l’information et dispose de son propre fichier de lutte antiterroriste :
- la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)
- la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)
- le Service central du renseignement territorial (SCRT)
- la Sous-direction de l’anticipation opérationnelle de la gendarmerie nationale (SDAO)
- la Direction du renseignement militaire (DRM)
- la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD)
- la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP)
- la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED)
- le Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin)

Ces multiples structures sont censées être coordonnées de manière à assurer un partage de l’information et éviter les « trous dans la raquette ». Or force est de constater que la coordination souffre elle-même d’une complexité nuisible à ses objectifs.

Ainsi existe-t-il trois services coordonnateurs :

- l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) qui n’a autorité que sur les services relevant de la police nationale
- l’État-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) directement rattaché au ministre de l’Intérieur
- le Coordonnateur national du renseignement auprès du Président de la République

Pourquoi la compétence territoriale de la DGSI devrait-elle s’arrêter aux « frontières parisiennes » au profit de la DRPP ?

En 2015, Bernard Cazeneuve, dans le but d’assurer une continuité dans la surveillance des individus fichés, décidait de créer directement auprès de son cabinet un État-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT). Cet état-major s’est accompagné de la création d’un nouveau fichier de données personnelles, le FSPRT (fichier des signalés pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste). Cette décision ne fait en définitive qu’ajouter une nouvelle structure au millefeuille déjà existant.

Il faut fusionner l’UCLAT, l’EMOPT, le SCRT et la SDAO au sein de la DGSI.

Afin d'assurer la coordination du renseignement au niveau le plus élevé pour assurer une vision globale de l’antiterrorisme tant à l’intérieur de nos frontières, qu’à l’extérieur, il faut créer une Agence Nationale de lutte contre le terrorisme directement rattachée au Chef de l’État qui disposerait d’une base de données commune à l’ensemble des acteurs de la lutte anti-terroriste, consacrée exclusivement à l’antiterrorisme. Le Coordonnateur national du renseignement aurait vocation à devenir un « directeur national du renseignement » avec capacité d’arbitrage budgétaire entre les différents services.

D’autre part, sur ce chapitre « renseignement », comment ne pas déplorer l’absence de montée en puissance du renseignement pénitentiaire et ce malgré l’adoption de la loi du 24 juillet 2015 qui a encadré légalement le renseignement et créé une Commission nationale de contrôle des techniques de renseignements (CNCTR). Mais la mise en œuvre de ces nouvelles dispositions par la ministre de la Justice de l’époque Christiane Taubira, a été un échec. Cette carence est d’autant plus préjudiciable à la lutte anti-terroriste que la prison reste le foyer privilégié de la radicalisation.


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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police