Pourquoi Socialistes et Républicains ne veulent pas de la victoire de leurs champions respectifs ?

©Laurent SAILLY, pour Méchant Réac ! ®

Benoît Hamon délaissé, François Fillon chahuté, on peut s’étonner du manque d’entrain des apparatchiks des deux principales formations gouvernementales de droite et de gauche à soutenir leur leader.
Ce défaut de motivation tient, à mon sens, pour chacun des partis en question (PS et LR), à une double cause commune, et à une tierce raison, différente pour l’un et l’autre, mais qui aboutit au même calcul politique.


C’est avant tout l’échec des Primaires. A gauche, la décision (inédite) du président de la République de ne pas briguer un second mandat a rendu l’organisation de primaire inéluctable (même si au parti socialiste, avant la décision de François Hollande, on prétendait soumettre le président sortant à cet exercice). A droite, l’impact médiatique des primaires organisés par le camp adverse (notamment en 2012), a amené à croire que les primaires étaient indispensables. Or des primaires ne sort pas le meilleur candidat, car comme j’ai pu l’exprimer dans de précédents articles, aux primaires les électeurs votent contre un candidat et non pour un projet. En 2007 et en 2012 au Parti Socialiste, en 2017 au PS et à LR, les candidats désignés par les primaires sont issus d’une élimination (choix négatif) des autres prétendants et non pas d’une désignation (choix positif). 
L’autre cause est liée aux egos de nos leaders politiques. Tous se voient dans la peau d’un chef d’état, alors que la principale question devrait être : « comment puis-je servir la France ? »  L’élection de François Hollande en 2012 en est la cause essentielle. Jusque-là, un candidat à la magistrature suprême expliquait « pourquoi il était le meilleur », aujourd’hui il justifie « pourquoi il n’est pas le pire ». Les campagnes des principaux candidats ont tenu plus à critiquer les programmes de leurs adversaires plutôt qu’à motiver leurs positions.


Enfin, à gauche, le désastre du quinquennat de François Hollande et l’absence de charisme de Benoît Hamon, poussent les uns et les autres à assurer leur réélection aux législatives de juin 2017 (et dans une moindre mesure aux sénatoriales de septembre) et les leaders à miser sur les présidentielles de 2022. Alors que la présence austère de François Fillon et les « affaires » du candidat, amènent les leaders LR à jouer la « vague bleue » aux législatives pour se voir attribuer le rôle de chef de la droite et ainsi se retrouver en bonne place en 2022.
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