Ma France ne se soumettra pas à la France Insoumise

Pendant que le président Macron passe au rouleau compresseur l’ensemble des mesures de son programme, la seule opposition qui se dresse (sous le regard bienveillant du locataire de l’Elysée, car tout parti unique doit avoir son opposition de façade) est celle de la France Insoumise. Le parti socialiste est en voie de désintégration et la droite ne cesse de se recomposer sous la multitude des égos et des ambitions personnelles.
Si mes « amis » de droite voulaient bien cesser leurs conneries, ils pourraient combattre utilement le marteau-piqueur tenu par Jean-Luc Mélenchon. Mais pour ça il faudrait des idées et pas simplement des postures. Contre les provocations des mélenchonistes il n’y que des invectives alors qu’il faudrait des explications et de l’information (et pas de la « com’ » comme a pu le faire Laurent Wauquiez lors de son décevant discours d’hier à Mandelieu-la-Napoule).

A croire que personne ne se rend compte du danger représenté par le mouvement d’extrême-gauche de Jean-Luc Mélenchon ?


« Qui ne réfléchit pas et méprise l’ennemi sera vaincu. » Sun Tzu, L’art de la guerre
Depuis plus de 2000 ans un impératif se dessine, porté par de grands stratèges et un galiléen :  Honore ton ennemi. Car face à une opposition, la tentation de mépriser son adversaire vient vite. Quand on n’a pas de doute sur la conduite à tenir et sa justesse, alors l’adversaire devient celui qui n’a rien compris. L’opposant est celui qui se trompe lourdement.
Or la pensée mélenchoniste est cadrée, structurée et l’argumentation affinée.
Retour sur quatre mois de provocations L.F.I.
Contre les Chrétiens : LA PRESENCE DU DRAPEAU EUROPEEN A L’ASSEMBLEE NATIONALE
C’est Jean-Luc Mélenchon qui a lancé l’offensive. Le 20 juin, le député fraîchement élu de la France Insoumise découvre un drapeau européen dans l’hémicycle. A la vue de l’objet, il s’exclame : « Franchement, on est obligé de supporter ça ? C’est la République française ici, pas la Vierge Marie. »
Depuis, les élus de la France Insoumise multiplient les attaques contre le symbole de l’Union européenne. Plusieurs amendements sont déposés pendant les débats sur le règlement de l’Assemblée pour interdire la présence du drapeau de l’Union européenne dans l’hémicycle. Mercredi 11 octobre, le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a mis en avant l'origine symbolique du drapeau. "Son créateur, monsieur Arsène Heitz, l’a toujours assumé : c’est un symbole religieux", a-t-il lancé, provocant des exclamations sur les bancs des groupes LREM et Modem. Il a ajouté :
« La symbolique du fond bleu et les douze étoiles sont directement inspirées de la médaille pieuse dédiée à la Vierge Marie que monsieur Heitz portait autour du cou, médaille qui provenait de la chapelle Notre-Dame de la médaille miraculeuse. Ce drapeau est un symbole marital [marial en fait, NDLR], qui a été volontairement adopté le 8 décembre 1955, jour de l’Immaculée Conception. »
On s’insurge, on vocifère, mais la culture générale de notre Assemblée nationale est si faible qu’on n’oublie d’expliquer pourquoi les mélenchonistes n’ont pas tout à fait raison !
Car, quand, en 1950, le Conseil de l'Europe se met en tête d'avoir un symbole pour le représenter, il met la barre haute : il faudra traduire « les valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun des peuples qui le composent ». Après avoir refusé plusieurs projets, la commission chargée de cette mission retient celui d'un fonctionnaire du Conseil, discret et artiste. Arsène Heitz conçoit un drapeau bleu sur lequel se détachent douze étoiles, pointes hautes, formant un cercle. Les membres du Conseil de l'Europe apprécient ce ciel sans nuage et se reconnaissent dans la symbolique des douze étoiles, rappelant la perfection, la plénitude et l'unité.
Mais, en 1989, dans la revue catholique Magnificat, Arsène Heitz confessait s'être largement inspiré de la médaille qu'il portait autour de son cou, celle des fidèles de la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse et sur laquelle figure la vierge Marie couronnée d'un cercle d'étoiles. " [Je suis] très fier que le drapeau de l'Europe soit celui de Notre-Dame", disait ainsi Arsène Heitz, admettant s'être également inspiré de la couronne aux 12 étoiles de Marie décrite dans l'Apocalypse selon Saint-Jean.
Quant au Conseil de l'Europe, il signe effectivement le texte portant adoption du drapeau le… 8 décembre 1955, jour de la fête de l'Immaculée Conception. Jean-Luc Mélenchon a donc bien raison de voir à travers lui, un visage discret de Marie.
Mais si le drapeau européen trouve son origine dans une esthétique chrétienne, il n'est pas pour autant un symbole religieux, ou un "emblème européen confessionnel", comme l'a décrit le leader de L.F.O. L'esthétique est peut-être d'inspiration chrétienne, la symbolique ne l'est nullement. Mieux, elle a même été délibérément rejetée par le Conseil de l’Europe. L'inspiration d'Arsène Heitz ne saurait donc, à elle seule, conférer au drapeau européen une portée religieuse.
Officiellement, c’est clairement non : « les étoiles symbolisent les idéaux d’unité, de solidarité et d’harmonie entre les peuples d’Europe », est-il précisé sur le site officiel de l’UE. Leur nombre n’est pas lié au nombre d’Etats membres. Quant au cercle, c’est également un « symbole d’unité. »

Si la simple symbolique utilisée par un drapeau suffisait à le rejeter, alors la France Insoumise doit aller jusqu’au bout du raisonnement et rejeter le drapeau français pour non-respect de la laïcité. En effet, sous la royauté, le rouge a été l'étendard de Saint-Denis. Le blanc renvoie à la royauté de droit divin…
Contre les Juifs : LA TORAH ET LA VIOLENCE POLITIQUE
« Je veux revenir sur cette notion d’« idées ou théories », mais s’agissant des lieux de culte dans leur ensemble, et pas seulement des mosquées – car on le voit ici encore : sous les termes généraux, c’est en réalité une seule religion qui est visée. Si l’on s’intéresse donc à l’ensemble des lieux de culte, on pourra trouver des idées ou théories très violentes dans n’importe quelle religion.
Laissez-moi à ce propos vous citer un extrait, à charge pour vous de me dire s’il pourrait conduire à la fermeture du lieu de culte où il serait prononcé : « Maintenant, va les attaquer et voue-les moi en les exterminant totalement avec tout ce qui leur appartient. Sois sans pitié et fais périr hommes et femmes, enfants et bébés, bœufs, moutons, chèvres, chameaux et ânes. »
Ce passage est tiré de l’Ancien Testament. Un prêtre qui viendrait à le citer dans une église inciterait donc, si l’on vous suit, à une forme de radicalisation, ou appellerait à la terreur et au meurtre. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe LR.) »
La députée y a vu une injustice, soulignant que les mosquées ne pouvaient être les seuls lieux à surveiller (bien que le projet de loi ne cible pas spécifiquement les mosquées). « Si on ouvre un livre de n'importe quelle religion, on peut trouver des idées et théories extrêmement violentes », a-t-elle fait valoir. « J'imagine que n'importe quel prêtre officiant d'une église [...] favoriserait là une forme de radicalisation », a-t-elle ajouté, après avoir cité le passage religieux sur l'appel biblique au massacre. Pour mémoire, les livres de Samuel ne relèvent pas que de la religion chrétienne, mais font aussi partie de la Torah et sont donc dans les synagogues.
Les bancs du groupe L.R. s’exclament nous rapporte le compte-rendu de séance. C’est la moindre des choses ! Mais Derrière, où est l’effort d’explication ? Oui, tous les textes religieux comportent des « idées et théories extrêmement violentes ». Mais ils sont le fruit d’une histoire et de « livres sacrés » rédigés par des Hommes, interprétés par des Hommes, pour des Hommes. Jean-Luc Mélenchon lui-même n’hésite pas à avoir recours à la violence.
En attendant, les terroristes tuent au nom de l’Islam, et les violences de rues lors des manifestations sont le fait de mouvements d’extrême-gauche.
Contre la France : « NIQUE LA FRANCE »
Pour comprendre la polémique, il faut remonter à 2012. Danièle Obono (encore elle), ancienne membre de la direction du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) qui a rejoint le Front de gauche, signe à l’époque une pétition de soutien au rappeur Saïdou, du groupe ZEP (Zone d’Expression Populaire) et au sociologue Saïd Bouamama, lancée par Les Inrock. "Les deux hommes sont à l’époque mis en examen (puis relaxés) pour « injure publique » et « incitation à la haine raciale » après la diffusion du clip « Nique la France », qu’ils ont co-écrit :
« Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes
« Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes »

Lors d’une émission des Grandes gueules, Danièle Obono est interrogée sur cette pétition. "En tant que députée, êtes-vous fière d'avoir signé ?", lui demande-t-on. Ce à quoi elle répond : "Pour défendre la liberté d’expression de ces artistes, oui. Parce que ça fait partie des libertés fondamentales". "Vous pouvez dire "vive la France" ?" lui demande alors un journaliste de l’émission. Réponse de l’intéressée : "Je peux dire ‘vive la France’, mais pourquoi, en soi ? Je ne me lève pas le matin en disant ‘Vive la France’ […] "Vous voulez que je me mette au garde-à-vous et que je chante la Marseillaise ?". "Vous signez plus facilement ‘nique la France’ que vous ne dites ‘vive la France’", commente alors un chroniqueur. Il n’en fallait pas moins pour susciter une pluie de réactions indignées.
La liberté d'expression c'est aussi accepter parfois des formes de pensées archaïques, caricaturales voire proche du nauséabond. Si Ferré pouvait « baiser la Marseillaise » et Renaud « tringler la République », le chanteur de ZEP peut bien « niquer la France ».
Or, si la liberté d'expression ne dépend pas de l'intelligence du propos ni du bon goût, le fait d'appartenir à la représentation nationale exige en revanche un minimum de tenue et de cohérence (sic Céline Pina). Au moment de son intervention aux Grandes Gueules, Danièle Obono était députée de la République. La différence est là. Ce qui est acceptable pour des artistes, pour des citoyens non élus, ne l’est pas pour les élus qui ne sont pas les porte-drapeaux de leurs expressions mais des représentants de leur pays.
Contre les Français : « LA FACON DONT EST CONSTRUIT LE PEUPLE »
Pour Jean-Luc Mélenchon, la démocratie c’est à la fois les élections et les manifestations, les urnes et la rue. La France Insoumise ce n’est pas du marxisme, c’est du mitterrandisme version Congrès d’Epinay (1971). Il est important de bien comprendre la nuance.
D’ailleurs, Chantal Mouffe, la théoricienne qui influence Jean-Luc Mélenchon, l’explique clairement dans le Figaro Vox du 11 avril dernier :

« Selon moi, la politique consiste toujours à définir la frontière entre un « nous » et un « eux ». Cette frontière peut être construite de manière très différente. Pour les marxistes par exemple, la frontière se situe entre « le prolétariat » et « la bourgeoisie ». Pour les populistes, elle se situe entre « ceux d'en bas » et « ceux d'en haut », entre « le peuple » et « l'establishment ».

« (…) si la gauche veut récupérer la démocratie, elle doit développer un populisme de gauche. »

« La différence fondamentale entre populisme de gauche et populisme de droite est la façon dont est construit le peuple. »

« La façon dont est construit le peuple », tout est dit. L’assimilation est le processus de transformation culturelle que subissent les groupes sociaux minoritaires, au contact du groupe majoritaire. Le sens que prend globalement le terme aujourd’hui est l’adoption progressive par les individus d’un groupe minoritaire des traits culturels du groupe majoritaire qui les « accueille » jusqu’à la progressive disparition de tous traits culturels initiaux.

Mais nos islamo-gaucho-bobos veulent une nouvelle société où l’immigré aura les mêmes droits que l’autochtone qui, lui, devra s’adapter aux particularismes, sociaux et culturels, de tout nouvel arrivant. Sinon, attention, il y aura discrimination, voire racisme ! Nos petits français en devenir, d’origines diverses, n’apprendront plus l’histoire de France mais une histoire réadaptée à leurs tempos. Plus question d’héritage collectif, un simple socle commun à minima, suffira. On aura alors des citoyens n’ayant aucun sens patriotique. L’ex-ministre de l’Intérieur, Manuel Valls avait d’ailleurs supprimé le terme d’intégration par décret du 12 juillet 2013 en vue de la réorganisation de la gestion des flux migratoires. Et le terme de Secrétariat général à l’immigration et à l’intégration a été remplacé par la « Direction des étrangers en France ». Nos internationalistes de tous poils en avaient rêvé …


Que toutes les cultures puissent être intéressantes c’est incontestable, mais la culture étant l’élément fondateur d’une nation, d’une civilisation, il est dangereux de faire côtoyer en apprentissage plusieurs cultures sur un même territoire. Le multiculturalisme est un leurre car l’histoire est là pour nous le rappeler : à chaque fois qu’un peuple accueilli était suffisant en nombre, il imposait sa culture. Et si, en plus, le pays d’accueil ne protège pas et ne valorise pas sa propre culture, c’est autant de signaux envoyés pour que les derniers arrivants puissent penser qu’ils ont le droit d’exiger l’application, dans tout l’espace public, de leurs coutumes, leurs mœurs, leurs cultures, pour à la finale provoquer la chute de la Nation.

La spécificité de la France, contrairement à la tradition des pays anglo-saxon, a toujours été d’être assimilatrice et jusqu’à ce jour personne ne peut s’en plaindre : cela nous a évité bien des tensions communautaires et a plutôt bien marché pour l’intégration républicaine … tant que nous n’avions pas baissé la garde. La diversité peut être enrichissante tant que le pays d’accueil garde sa culture historique, conceptrice de la Nation et si cette culture demeure coutumière et valorisante.

« Une culture ne meurt que de sa propre faiblesse » disait André Malraux.
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