Nos parents avaient « NO FUTURE », nos enfants auront « NO PASSÉ SIMPLE »
Le passé simple ne s'apprend plus qu'aux troisièmes
personnes du singulier et du pluriel en début de collège, la littérature
jeunesse se lit de plus en plus au présent et au passé composé…
Comme
le russe ou l'arabe, la plupart des langues du monde, en effet, ne distinguent
que trois temps : le passé, le présent, le futur. À leur différence, la
temporalité des langues romanes, et notamment celle de la langue française,
s'attache à situer le sujet parlant dans des situations temporelles de haute
précision, comme le futur
antérieur ou le plus-que-parfait,
qui permettent des nuances, des fictions, des analyses, d'une subtilité
précieuse.
Le passé simple exprime une action
achevée du passé, le plus souvent une action brève.
Exemple : Soudain, le cycliste chuta par terre.
Exemple : Soudain, le cycliste chuta par terre.
La
ministre Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’éducation nationale, avait
déclaré que « la grammaire est négociable ». La recherche
absolue de l’égalitarisme a encore frappé. Parce que c’est un temps qui n’est
plus utilisé qu’à l’écrit et exigeant un petit effort intellectuel, on nivelle
par le bas.
Parce que l’enseignement
de la littérature classique n’est plus une priorité, parce que les heures
consacrées à la langue française sont réduites à peau de chagrin, une nouvelle
génération se voit coupée de son histoire. Sans passé simple, difficile d’aborder
les auteurs classiques ou romantiques. En se privant du passé simple on diminue
la subtilité de la pensée et de son expression.
Laurent SAILLY, pour Méchant Réac ! le blog©Laurent SAILLY pour Méchant Réac !®