Journée internationale des droits des femmes : « Lilith, une femme avant une femme » ou le féminisme dans la Bible.

En cette journée internationale des droits des femmes, je vous propose de découvrir un mythe mésopotamien, démon féminin, repris par la tradition juive. Dans ce texte étonnant dit L’alphabet de Ben Sira, on découvre une femme, Lilith, présentée comme la première femme d’Adam, créée par Dieu « comme il avait créé Adam lui-même » (et non à partir de lui) et qui dénonce la soumission masculine en refusant, dans l’acte sexuel, de se « tenir au-dessous ».

Selon Samuel Noah Kramer, Lilith apparaît dans un poème sumérien du IIIème millénaire. Dans la Bible, il n’est fait qu’une seule fois référence à Lilith dans le livre d’Isaïe (34,14). L’Alphabet de Ben Sira, attribué à l’auteur de l’Ecclésiastique (IIème siècle av. J.-C.), est une composition médiévale, rédigée en Perse au cours du Xème siècle.


Le statut de Lilith comme première femme d’Adam, vient du double récit de la création dans le livre de la Genèse.

GENESE 1,27 « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu. Il créa l’homme et la femme. »
GENESE 2,22 « L’Eternel Dieu forma une femme à partir de la côte qu’il avait prise à l’homme et il l’amena vers l’homme. »

Le premier verset correspondrait à Lilith, le second à Eve. Les femmes tiennent souvent le premier rôle dans la Bible. Sarah, la femme d’Abraham, a remis son mari sur le droit chemin à plusieurs reprises. Le livre de Judith nous montre un personnage féminin qui sauve la foi. Marie-Madeleine est l’apôtre des apôtres dans les Evangiles. Pour les chrétiens, Marie porte le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), ou de Mère de Dieu. Au moment du supplice de la Croix, seules les femmes sont présentes, les hommes ayant renié leur foi.

Mais, depuis des millénaires, dans l’Eglise comme partout ailleurs, ce sont les hommes qui ont le pouvoir, et ils n’ont pas envie de le partager avec les femmes. Alors dans les textes, on insiste sur la soumission d’Eve née d’une côte d’Adam, sur le péché originel dont les menstruations témoignent de l’impureté des femmes. Au Moyen Âge et pendant la Renaissance, le pouvoir est resté aux mains des hommes. Saint Thomas d’Aquin, qui a pourtant écrit de très belles choses sur Marie-Madeleine, dit des femmes qu’elles sont des imbéciles, des êtres inférieurs, récitant ainsi les leçons d’Aristote.

Il faudra attendre Vatican II pour que la femme obtienne une réelle considération, mais ne tiennent aucun premier rôle. Le pape François est en train de le comprendre. Que resterait-il de l’Eglise catholique en Europe et particulièrement en France sans les femmes ?

« Alors que Dieu a créé Adam, qui était seul, Il dit : “Il n'est pas bon que l'homme soit seul” (Genèse 2,18). Il créa une femme de la terre, comme Il avait créé Adam lui-même et l'appela Lilith. Adam et Lilith commencèrent immédiatement à se battre. Elle disait : “Je refuse à me tenir au-dessous”, et il répondait : “Je ne veux pas me tenir en dessous de toi, mais seulement au-dessus. Car tu es juste bonne à être dans la position la plus basse, alors qu'il me revient d'être le plus élevé.”

Lilith répondit : “Nous sommes égaux l'un à l'autre car nous avons tous deux été créés à partir de la terre.” Mais personne ne répondit. Lorsque Lilith vit cela, elle prononça le Nom Ineffable et s'envola dans les airs. Adam était en prière devant son Créateur : “Souverain de l'univers ! dit-il, la femme que tu m'as donnée s'est enfuie.” Alors le Seigneur envoya trois anges pour la ramener.

Le Seigneur dit à Adam : “Il sera bien qu'elle accepte de revenir, sinon, chaque jour cent de ses enfants mourront.” Les anges avaient quitté Dieu et poursuivi Lilith, qu'ils atteignirent dans le milieu de la mer, dans les eaux puissantes où les Égyptiens étaient destinés à se noyer. Ils répétèrent les paroles de Dieu mais elle ne voulait pas revenir. Les anges dirent : “Alors nous devrons te noyer dans la mer.”

“Laissez-moi !” dit-elle. “J'ai été créée seulement pour provoquer la maladie chez les nourrissons.” Si l'enfant est mâle, j'ai le pouvoir sur lui pendant huit jours après sa naissance, si c'est une fille, pendant vingt jours.

Quand les anges entendirent les paroles de Lilith, ils insistèrent pour qu'elle revienne. Elle leur jura par le nom de l'Éternel : “Chaque fois que je vous vois, ou vos noms ou vos amulettes, je n'ai aucun pouvoir sur le nourrisson.” C'est pourquoi on écrit le nom des jeunes enfants sur des amulettes. Elle accepta également qu'une centaine de ses enfants meurent chaque jour. Aussi, tous les jours cent démons périssent. »
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