Alzheimer : la vieillesse n'est pas une maladie mais un commerce
Et si la maladie d'Alzheimer, devenue maladie
du siècle, était un leurre ?
Dans les années 80, la médecine s'est mise à
soigner les vieux et, faute d'une réflexion scientifique sur le
vieillissement, la maladie d'Alzheimer a remplacé progressivement les démences
séniles. On n'était plus vieux, on était malade ; on ne perdait
plus la tête, on avait l'Alzheimer.
La
maltraitance institutionnelle latente, l'omniprésence des laboratoires
pharmaceutiques dans sa médicalisation et son accompagnement, l'échec des
différentes politiques censées y répondre, la surenchère médiatique…Qu'est-ce
qui se cache derrière ce qu'on nous présente comme une épidémie ?
Des médicaments pour l'Alzheimer sont ainsi apparus. Ils se sont révélés non
seulement inutiles, mais dangereux, voire meurtriers. Qu'importe : il fallait
des médicaments pour que le modèle médical s'impose comme celui de la prise en
charge de la vieillesse.
En l'absence de traitement médicamenteux efficace contre la maladie
d'Alzheimer, dont on ne connaît toujours pas les causes, la recherche s'oriente
désormais vers la prévention de la maladie, à travers le séquençage du génome,
les manipulations génétiques, les nanotechnologies, les prothèses bioniques ou
encore les objets médicaux connectés.
Ben
plus qu'une réalité médicale, la maladie d'Alzheimer est en réalité une
construction sociale pour décrire la vieillesse.
Philippe Bagué journaliste, auteur et réalisateur de films
documentaires, dans son livre « Homme augmenté, Humanité diminuée »,
le Pr Olivier
Saint-Jean, du service de gériatrie de l'hôpital européen Georges-Pompidou et Éric
Favereau, grand reporter santé à Libération, dans leur ouvrage « Alzheimer, le grand leurre », montrent
comment la science se met au service d’une idéologie hégémonique
mercantile.