Il n’y a pas d’égalité scolaire sans méritocratie. L’école républicaine doit promouvoir l'excellence et la distinction des talents.

https://mechantreac.blogspot.com/2018/09/il-ny-pas-degalite-scolaire-sans.html
Au lendemain de la date anniversaire de la naissance de Condorcet, concepteur de l’école républicaine, le monde de l’éducation serait bien inspiré de relire (ou de lire !) le dernier philosophe des Lumières. Les orientations de Jean-Michel Blanquer semblent aller dans ce sens. Il faut l’encourager et le soutenir

Parce que l’on doit s’interroger sur les effets de la liberté politique, l'institution scolaire doit être pensée dans sa complexité et en rapport avec la souveraineté populaire : protéger les savoirs contre les pouvoirs, considérer l'excellence comme la forme la plus haute de l'égalité, voir en chaque enfant un sujet rationnel de droit, se garder d'assujettir l'instruction publique aux volontés particulières et à l'utilité immédiate. Faute de lumières et de pensée réflexive, un peuple souverain est exposé à devenir son propre tyran, et le progrès n'est pour lui qu'un processus d'étouffement ; il ne peut être vraiment libre que par la rencontre avec les objets du savoir désintéressé formant l'humaine encyclopédie. Il appartient à la puissance publique d'organiser une telle rencontre afin que chacun soit capable de se soustraire à l'autorité d'autrui et de s'engager sur le chemin de sa propre perfectibilité.

Lire Condorcet, c'est reprendre possession d'une théorie de l'école profondément ancrée dans une philosophie de la liberté. La puissance de la pensée classique est d'une grande actualité : elle permet de mesurer combien les " réformateurs ", depuis des décennies, se sont acharnés à éloigner l'école d'une telle hauteur de vue.

   

"L'égalitarisme doctrinaire s'efforce vainement
de contraindre la nature, biologique et sociale,
et il ne parvient pas à l'égalité mais à la tyrannie."
Raymond Aron, in "Essai sur les libertés"

Absence de respects, insultes, agressions verbales, violence en classe, discipline, immigration, argent, tentative d'infiltration politique ou religieuse..., il ne se passe plus une journée sans que la presse locale, régionale voire nationale ne mentionne des tels actes, qu’ils soient le fait d’élèves ou de leurs parents. Dans « Je suis une prof réac et fière de l’être ! », Véronique Bouzou aborde sans complaisance les sujets tabous à l'école. Tout passe à la moulinette de cette prof qui sait de quoi elle parle : décapant ! La survie de l'Education nationale est un défi lancé aux politiques, aux professeurs, aux parents et aux jeunes.

A qui la faute ?

Aux parents d’abord qui n’assument pas leur rôle d’éducation et méprise l’apprentissage. De nos dirigeants ensuite, qui ont multipliés les réformes imbéciles et ne voient pas à plus loin que le mois de septembre suivant. Aux « profs » enfin, directement ou via leurs organisations syndicales, qui ont tué l’école républicaine à coup d’égalitarisme forcené, de mixité sociale et de la culture de l’excuse pour les décrocheurs.

Il faut mener une révolution libérale de l'école dont les missions priment sur les principes.

L'Ecole doit faire de l'enfant un Citoyen éclairé et autonome capable de raisonnement d'abord, lui offrir une compétence professionnelle adaptée aux évolutions du marché de l’emploi et à ses compétences intellectuelles et physiques ensuite, et le respect de l'autorité et des valeurs couronnant le tout enfin.

Cette révolution libérale de l'Ecole doit s'articuler autour de trois axes:

1. Les établissements scolaires (écoles primaires, collèges, lycées) doivent être autonomes à l'image de nos universités. Les chefs d'établissement doivent devenir de réels supérieurs hiérarchiques du corps enseignants avec des compétences élargies (possibilité de recruter eux-mêmes les profs).

2. Les acteurs de l'établissement doivent être responsabilisés: services modulables, enseignements de plusieurs matières, élargissement des heures de présence dans l'établissement, heures de formation hors des horaires de cours.

3. Les métiers d'enseignants doivent être revalorisés: augmentation salariale, primes au mérite, mise à disposition dans les locaux de l'établissement d'un bureau individuel (permettant le travail personnel et la rencontre en toute confidentialité des parents), modernisation des outils mis à leur disposition (ordinateur portable, smartphone, abonnement internet).

Les grands principes de l'Ecole doivent être aménagés:

1. La liberté d'enseignement ne doit pas être contraint par la carte scolaire. Il faut en finir avec le mythe de la « mixité sociale », cette idée énarchique qui consiste à mélanger tout le monde. De la diversité naîtrait une nouvelle génération de "bêtes à concours" sur la simple volonté d'un égalitarisme forcené ! Car pour tout égaliser : on rabote. On rabote les bourses au mérite, on rabote l’enseignement de l’histoire, de la culture générale, des langues étrangères… jusqu’à ce qu’on ait une génération au même niveau : un niveau de nuls mais égaux !
La « mixité sociale » est une négation de la liberté individuelle qu’à chaque parent de « choisir » l’établissement scolaire de leur progéniture.  Ce qui va se passer, c’est que les classes les plus riches et les classes moyennes supérieures (quitte à se saigner), vont envoyer leurs enfants dans des établissements privés. Comme ça, plus besoin de raboter.

2. La gratuité de l'école publique doit être assurée par la mise à disposition des fournitures scolaires au sein de coopératives sous la responsabilité du chef d'établissement en lieu et place du versement de la "prime de rentrée". La cantine et les études surveillées doivent être pris en charge par les établissements scolaires. Le financement serait assuré par le prélèvement d’une taxe sur les écoles du secteur privé.

3. La neutralité de l'enseignement doit simplement consister en l'absence de prosélytisme du corps enseignant. Une neutralité complète est incompatible avec l'objectif de formation de citoyens éclairés. De même, la laïcité n'est pas la promotion de l'athéisme et le refus de la religion. Les religions sont un fait culturel majeur de l’histoire de l’humanité. Les arts n’ont longtemps été tournés que vers Dieu. Nombre d’évènements historiques ont pour cause un fait religieux. De nombreux philosophes croyaient en Dieu. De multiples expressions de la langue courante sont issues des textes religieux. Toutes les dictatures naissent dans des pays ou des régions où les populations (et leurs dirigeants) ne connaissent rien aux grandes thématiques religieuses. La connaissance des religions est un élément indispensable à une bonne compréhension du monde, de l’histoire et des cultures.
Alors bien sûr, il ne s’agit pas de faire « monter à l’assaut » des légions de prêtres, de rabbins, d’imans ou autres moines bouddhistes dans nos écoles laïques et républicaines. Il s’agit plutôt d’aménagement des programmes d’histoire pour enseigner l’histoire des religions et l’étude des religions comparées.
Aux laïcards et aux tenants de la mixité sociale, je réponds : « L’ignorance est la plus importante des inégalités, ne vous trompez pas de combat ! » Le maître d’école anticlérical de la IIIème République est depuis longtemps descendu de son estrade. Le curé de campagne a de son côté remisé sa soutane. A la mixité sociale jouons la carte de la mixité intellectuelle. Une connaissance objective et distanciée des religions éveillera l’esprit critique des enfants et des adolescents. Les institutions religieuses ont plus à craindre que la République d’un tel enseignement !

4. L'enseignement public jusqu'à 16 ans est un frein au développement personnel des jeunes adolescents en échec scolaire dont l'absentéisme important n'est jamais sanctionné. La présence de ces jeunes adolescents dans les classes complique la tâche des enseignants et est nuisible pour l'ensemble des élèves. Obligatoire dans un unique souci d'égalitarisme totalitaire, ce principe doit être amendé et ramené à 13 ans.
En revanche, pour les moins de 13 ans ou pour ceux poursuivant l’école au-delà, de 13 ans, l’école doit marquer le retour de la discipline. L’application de sanctions pécuniaires (suppression des allocations familiales) contre les parents défaillants et la reconnaissance de l’autorité du chef d’établissement (pouvoirs hiérarchiques sur les enseignants et autorité administrative sur les parents et élèves majeurs) sont des mesures à mettre en place pour rétablir l’ordre et la sérénité dans la communauté scolaire.
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