Brexit: "Être ou ne pas être" avec les Anglais ?

Le Conseil européen extraordinaire du 10 avril a rebattu les cartes du Brexit. Méchant Réac ! ® vous récapitule les scénarii possibles et les dates d’une sortie qui se fait attendre…

Scénario n°4 : pas de Brexit du tout

Le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, soutenu par seulement une minorité de députés, peut avoir lieu en cas de nouveau référendum qui renverserait le résultat de la première consultation, qui avait vu les Britanniques voter à 52% pour le Brexit en juin 2016.L'option d'un référendum a timidement été évoquée par le parti travailliste lors de ses discussions avec le gouvernement, mais celui-ci a répété qu'il s'y opposait. Selon la cour de justice européenne, le Royaume-Uni peut aussi décider de renoncer à quitter l'un sans l'aval des autres Etats.

Scénario 3 : un Brexit sans accord

Le scénario du "no deal", redouté par les milieux économiques, signifierait une sortie brutale et sans période de transition, ni plan pour la suite de la relation entre le Royaume-Uni et l'UE. Après 46 ans d'appartenance à l'UE, le pays quitterait du jour au lendemain le marché unique et l'union douanière et serait soumis aux règles de l'Organisation mondiale du commerce. Ce divorce aurait lieu le 1er juin si le Royaume-Uni est toujours membre de l'UE au moment des élections européennes en mai, mais refuse d'y prendre part. Le "no deal" pourrait aussi intervenir le 31 octobre, si Theresa May n'est pas parvenue à faire adopter son accord à l'issue des six mois de délai. 

Scénario 2: un Brexit avec accord après le 1er juin

Si le Royaume-Uni est toujours membre de l'UE après le 1er juin, cela signifie qu'il aura participé aux élections européennes fin mai. Si l'accord de divorce passe l'étape du Parlement au cours du mois de juin, les Britanniques sortiront de l'UE le 1er juillet. Quoi qu'il en soit, un "point d'étape" sur le Brexit est prévu fin juin.

Scénario 1: un Brexit avec accord le 1er juin

Theresa May a jusqu'ici été incapable de faire adopter par les députés son accord de divorce. Cet accord comprend un Traité de retrait, qui règle le divorce, et une Déclaration politique sur la future relation entre le Royaume-Uni et l'UE. Si l'UE a affirmé qu'elle ne rouvrirait pas les négociations sur le Traité de retrait, Theresa May peut jouer sur la Déclaration politique pour trouver un compromis à même de rassembler une majorité parlementaire. La dirigeante conservatrice a dans ce but entamé la semaine dernière des discussions avec le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn. Elle peut aussi organiser une série de votes au Parlement sur différentes options pour la future relation avec l'UE. Theresa May espère faire adopter son accord avant le 22 mai, car elle veut éviter que son pays ne participe aux élections européennes, prévues du 23 au 26 mai. Si elle y parvient, les Britanniques sortiront de l'UE le 1er juin sans avoir besoin de l'aval des autres Etats membres. 

11 avril 2019 : Le Brexit reporté au 31 octobre

Réunis en sommet extraordinaire, les membres du Conseil européen s'accordent sur un report du Brexit pouvant aller jusqu'au 31 octobre 2019. Un entre-deux entre une extension courte, en faveur de laquelle plaidaient Theresa May ainsi qu'Emmanuel Macron, et une extension longue, réclamée par la plupart des dirigeants des autres pays de l'UE.

5 avril 2019 : Une nouvelle demande de report

La première ministre britannique Theresa May sollicite auprès du président du Conseil européen Donald Tusk un nouveau report du Brexit au 30 juin

29 mars 2019 : Troisième rejet de l'accord de Theresa May

Par 344 voix contre 286, les députés britanniques rejettent l'accord conclu entre Theresa May et les dirigeants européens. Ce texte a déjà été écarté une première fois le 15 janvier et une deuxième fois le 12 mars.

21 mars 2019 : Feu vert du Conseil européen à un report

Le Conseil européen décide de reporter la date du Brexit, soit au 12 avril si aucun accord n'est approuvé par le Parlement britannique, soit au 22 mai si un accord est approuvé.

14 mars 2019 : Vote d'un report du Brexit

Les députés britanniques votent à 412 voix contre 202 le report de la date prévue du Brexit, fixée au 29 mars 2019 depuis deux ans. Un amendement proposant l'organisation d'un nouveau référendum sur le Brexit est par ailleurs rejeté.

13 mars 2019 : Rejet d'un "no deal" par les députés britanniques

Les membres de la Chambre des communes, qui ont rejeté la veille l'accord de Theresa May, écartent à 321 voix contre 278 l'éventualité d'une sortie de l'Union européenne sans accord.

12 mars 2019 : Deuxième rejet de l'accord de Theresa May

Pour la deuxième fois, les députés britanniques rejettent l'accord conclu entre Londres et Bruxelles en novembre, malgré les quelques concessions obtenues par Theresa May la veille à Strasbourg.

15 janvier 2019 : Rejet de l'accord par la Chambre des communes

Par 432 voix contre 202, les députés britanniques votent contre le plan défendu par Theresa May, qui doit désormais en outre faire face à une motion de censure déposée par le Labour.

25 novembre 2018 : Validation de l'accord par les dirigeants de l'UE

Dans le cadre d'un Conseil européen extraordinaire, les chefs d'Etat ou de gouvernement des pays de l'Union européenne signent l'accord présenté quelques jours auparavant par Londres et Bruxelles. Un divorce qualifié de "tragique" par certains dirigeants.

14 Novembre 2018 : Conclusion d'un accord entre Londres et Bruxelles

Près de deux ans et demi après le référendum, Londres et Bruxelles présentent une version préliminaire commune d'accord sur le Brexit. Le 14 novembre, la première ministre Theresa May fait approuver ce projet de près de 600 pages à son gouvernement. Dès le lendemain, elle doit affronter une cascade de démissions au sein de son gouvernement.

20 Septembre 2018 : Rejet du "plan de Chequers" de Theresa May

Réunis lors d'un sommet informel le 20 septembre à Salzbourg (Autriche), les dirigeants européens rejettent les propositions contenues dans le "plan de Chequers" présenté par la première ministre britannique. Ce plan fait d'ailleurs l'unanimité contre lui : les travaillistes et les partisans d'un "hard Brexit" y sont aussi opposés.

26 juin 2018 : Assentiment de la reine sur la loi organisant le Brexit

Elizabeth II signe le texte "Loi (de retrait) de l'Union européenne" tout juste adopté par le Parlement britannique après plusieurs mois de débat. Cette loi doit permettre au Royaume-Uni de continuer à fonctionner normalement après le Brexit, dont la date et l'heure sont confirmées : le 29 mars 2019 à 23h heure anglaise. Aux yeux des plus fervents partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, la promulgation de ce texte interdit tout retour en arrière.

22-23 mars 2018 : Adoption des orientations sur les futures relations entre l'UE et le Royaume-Uni 

A l'issue de la réunion du Conseil européen des 22 et 23 mars 2018, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à 27 "saluent" les avancées faites sur l'épineux sujet de l'accord de retrait du Royaume-Uni. Ils adoptent par ailleurs les orientations sur le cadre des relations futures avec le Royaume-Uni après le Brexit.

29 janvier 2018 : Ouverture officielle des discussions sur les modalités de la transition

Les ministres des 27 Etats membres de l'UE adoptent des directives destinées à permettre à Michel Barnier, négociateur en chef, de commencer à discuter des modalités de la transition. Cette dernière devrait débuter le 30 mars 2019, au lendemain du Brexit, et finir le 31 décembre 2020.

8 décembre 2017 : Accord préliminaire sur le divorce, début de la seconde phase des négociations

Theresa May, premier ministre britannique, et Jean-Claude Juncker, président de la Commission, annoncent à Bruxelles avoir trouvé un accord sur les termes du divorce entre le Royaume-Uni et l'UE. La Commission recommande de passer aux négociations sur la future relation entre les deux entités.

19 juin 2017 : Début des négociations officielles

À Bruxelles, les discussions sur les négociations autour du Brexit commencent officiellement. Elles sont lancées par Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne, en présence de David Davis, "ministre du Brexit" du Royaume-Uni.

8 juin 2017 : Élections législatives au Royaume-Uni

À l'issue des élections législatives anticipées au Royaume-Uni, les conservateurs restent en tête des suffrages mais perdent leur majorité absolue à la Chambre des communes. Un échec cinglant pour Theresa May, désireuse de renforcer sa majorité en vue de l'ouverture des négociations sur le Brexit.

22 mai 2017 : Adoption du mandat de négociations de Michel Barnier

Le Conseil européen donne officiellement son feu vert à la Commission européenne et à son négociateur en chef Michel Barnier pour entamer les discussions sur le Brexit. Il adopte également la première série de directives de négociations.

29 avril 2017 : Adoption des "orientations générales" des négociations

A l'occasion d'un Conseil européen extraordinaire, les 27 adoptent les "orientations générales" des négociations autour du Brexit, affichant sur le sujet une cohésion sans failles : "L'Union restera unie et agira comme un seul bloc en vue de parvenir à un résultat qui soit juste et équitable".

5 avril 2017 : Résolution du Parlement européen sur les "lignes rouges" des négociations

Réunis en séance plénière, les eurodéputés adoptent une résolution sur les négociations à venir. Ils fixent plusieurs "lignes rouges" à ne pas franchir, et refusent notamment qu'un accord sur la future relation entre Londres et Bruxelles ne soit signé avant que le Royaume-Uni ne sorte de l'UE.

29 mars 2017 : Remise de la lettre de notification du Brexit

Dans le cadre de l'activation de l'article 50 du traité sur l'Union européenne, Tim Barrow, représentant du Royaume-Uni auprès de l'UE, remet une lettre de notification de retrait à Donald Tusk, président du Conseil européen. Le processus du Brexit est officiellement enclenché.

16 mars 2017 : Assentiment de la reine Elizabeth II au déclenchement de l'article 50

La reine délivre son "Royal Assent", consentement formel mais indispensable, à la loi autorisant Theresa May à activer l'article 50 du traité de Lisbonne, adoptée par le Parlement trois jours auparavant.

13 mars 2017 : Feu vert du Parlement britannique au déclenchement de l'article 50

La chambre des Communes et la chambre des Lords adoptent successivement la loi autorisant le gouvernement britannique à activer l'article 50 du traité de Lisbonne, qui établit que tout Etat membre de l'UE peut décider de se retirer de l'Union.

1er octobre 2016 : Prise de fonction de Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE

Nommé le 27 juillet 2016 négociateur en chef responsable du groupe de travail de la Commission chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni, Michel Barnier, ancien ministre français et ancien commissaire européen, prend ses fonctions.

13 juillet 2016 : Nomination de Theresa May au poste de premier ministre

Jusqu'ici ministre de l'Intérieur, Theresa May bénéficie du retrait de sa seule rivale pour devenir chef du Parti conservateur et s'installer plus rapidement que prévu au 10, Downing Street. La sexagénaire, qui s'était prononcée pour le "Remain", assure qu'elle mènera à bien le processus du Brexit.

23 juin 2016 : Référendum au Royaume-Uni : 51,9% des voix en faveur du "Brexit"

Lors du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, 51,9% des Britanniques votent en faveur d'une sortie du pays de l'UE. En Europe, le choc est immense face à ce désaveu pour la construction européenne,
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