S'il n'y a plus ni gauche, ni droite, il reste le libéralisme....



"Pulp Libéralisme, la tradition libérale pour les débutants", Daniel Tourre
Chaque parti politique a une proportion plus ou moins grande de socialisme, conservatisme ou libéralisme dans son idéologie, dans son programme et dans ses postures. La droite adhère parfois au libéralisme dans le domaine économique, tandis que la gauche adhère en général au libéralisme dans le domaine des mœurs.
Pour un libéral, il n’y a qu’un seul libéralisme, la liberté ne pouvant se saucissonner en bonnes ou en mauvaises libertés, au gré des préjugés ou de l’éthique du parti accédant au pouvoir. Les socialistes, les conservateurs et les libéraux sont tous d’accord sur un point : ils ne veulent pas d’une société chaotique ou atomisée.
Ils considèrent tous qu’un ordre doit sous-tendre la société, mais ils ne sont pas d’accord sur l’origine de cet ordre, ni sur la manière d’organiser le pouvoir politique pour qu’il favorise cet ordre. Les conservateurs considèrent que l’ordre qui doit sous-tendre la société est un ordre organiciste. Les socialistes croient en l’efficacité d’un ordre construit grâce à la raison. Les libéraux  considèrent que l’ordre s’auto-organise pour peu que les droits et devoirs des personnes soient clairement définis.


Où l’on apprend avec stupéfaction que le libéralisme n’est ni socialiste, ni conservateur politique, ce qui l’éloigne de la droite de la droite comme de la gauche de la gauche.

Selon certains politologues de haut vol, le libéralisme se situerait à la droite de la droite. Le problème, c’est qu’à la droite de la droite, on trouve exclusivement des ultra-étatistes qui ressemblent d’ailleurs furieusement à ceux que l’on trouve à la gauche de la gauche, le nationalisme en moins.
La droite de la droite et la gauche de la gauche partagent en effet un culte pour un État tout puissant construisant la société sous la supervision d’un lider maximo ou d’un duce fachismo.
Or les libéraux aiment un État minimal et protecteur des droits de l’individu. Autant dire qu’ils se situent aussi loin de la droite de la droite que de la gauche de la gauche.
Nazi par exemple ne veut pas dire National Libéral. Le ‘zi’ vient d’une autre idéologie compatible, elle, avec un certain mépris pour la liberté individuelle et ayant une petite tendresse pour des États envahissants chargés du « bien commun ». Ce n’est ainsi pas par hasard si les Nazis ont persécuté les libéraux allemands dans les années 1930.
En réalité, les libéraux s’opposent aux étatistes qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre et soutiennent la droite, la gauche ou le centre pour peu qu’ils soient libéraux.

Les libéraux

Pour les libéraux la société s’organise spontanément à condition que les droits naturels de chaque personne (sécurité, liberté, propriété) soient garantis par un État impartial, ayant l’exclusivité de la violence.
Les libéraux partent donc des droits de la personne pour constater l’ordre qui se forme, s’adapte, se transforme sous l’action combinée de millions d’individus réagissant sans concertation à leur environnement et poursuivant des buts qui leur sont propres.
Les libéraux considèrent que les interactions de personnes libres respectant les droits des autres personnes sont nécessaires et suffisantes pour obtenir une société harmonieuse, ou plus exactement dans le monde imparfait qui est le notre, la société la moins inharmonieuse possible.
Pour les libéraux, les droits de la personne ne s’effacent jamais, même devant des théories compliquées -conservatrices ou socialistes- qui regroupent artificiellement les personnes en petits tas selon des critères arbitraires (la classe sociale, la race, la religion), puis donnent des droits spécifiques à ces petits tas au détriment des droits de la personne.

Le purgatoire libéral

Il n’y a pas de paradis sur Terre parce que les personnes sont libres de faire le bien, le mal ou ni l’un ni l’autre. Le libéralisme permet à chacun de chercher le bonheur ou pas, la vertu ou pas, seul ou en s’associant librement.
Ce purgatoire libéral sans objectif collectif peut être angoissant lorsqu’on le compare aux constructions parfaites que proposent les alter-purgatoires. Mais on ne peut pas construire de société meilleure que les personnes qui la composent. Et surtout, on ne peut pas construire de société sans limiter sévèrement la liberté des personnes qui composent cette société.
Le purgatoire libéral permet aux gentilles personnes de librement faire ce qu’elles considèrent comme juste ou bon. Ce qui permet éventuellement l’éclosion de sociétés meilleures. Ce qui ne risque pas de se produire dans les enfers pavés de bonnes intentions des constructivistes.

L’égalité en droit

La nature humaine, c’est d’être un individu doté de la raison et du langage vivant en société. Quelles sont les règles - le Droit naturel - conformes à cette nature humaine ?
D’abord, par définition, tous les êtres humains partagent la même nature humaine. Il n’y a pas plusieurs types de nature humaine, donc il n’y a pas plusieurs types d’êtres humains. Il n’y a pas de sur-être humain, de sous-être humain, d’être humain du haut, d’être humain du bas. Si tous les Hommes partagent la même nature humaine, qui fonde le Droit naturel, ils sont donc égaux devant le droit.
La première règle du Droit naturel, c’est l’égalité en droit, l’égalité devant la loi. Des lois posées par les États qui distingueraient différents types d’êtres humains ne seraient pas conformes au Droit naturel. L’Apartheid, les lois antisémites ou les lois de l’Ancien Régime protégeant les privilèges de l’aristocratie sont des exemples flagrants d’une telle violation.
Aujourd’hui, sous l’influence du postmodernisme et de sa branche activiste, le politiquement correct, la loi devient différente selon les catégories d’êtres humains : loi sur la parité, discrimination positive, distinctions selon les revenus, les professions…

La sécurité et la propriété de soi

La première des conditions pour être un individu est d’être vivant (Hé oui, avec l’usage de la raison, on fait vraiment des découvertes stupéfiantes... Ca ne rigole pas chez les partisans du Droit naturel). D’une manière générale, on ne peut rien faire sans vivre. Agir et penser nécessitent d’être vivant, y compris d’ailleurs pour se suicider ou pour désirer la mort.
Les individus sont les seuls « propriétaires » de leur vie. Un droit conforme à la nature humaine interdit donc l’agression physique. Personne n’a le droit de vous tuer ou de vous blesser même si vous êtes très pénible à supporter.
Personne ne peut vous interdire de vous tuer doucement (alcool, joint, charcuterie) ou rapidement (euthanasie, scooter) même si vous êtes très sympathique. Le corollaire de ce droit pour un gentilhomme est le devoir de respecter la vie et la sécurité des autres personnes.

La liberté

Une autre violation de la nature de l’Homme serait de nier son individualité. Le traiter comme une non-personne - une fraction d’un groupe - ou confondre ses actions et ses paroles avec celles d’un autre. Le traiter comme une non-personne, c’est le traiter comme un moyen, un outil passif que l’on emploie sans se soucier de son consentement, ou même contre son consentement.
Personne ne peut disposer de votre temps et de votre travail sans votre consentement, cela s’appelle de l’esclavage. Personne ne peut limiter arbitrairement les usages potentiels que vous faites de ce temps, cela s’appelle la coercition. Respecter votre consentement, c’est respecter votre liberté.
Vous avez donc un droit à la liberté. Il ne s’agit pas de la liberté métaphysique (liberté par rapport à Dieu, à la nature humaine ou à ses passions), ni d’un droit d’être ou avoir ce que l’on rêve d’être ou avoir (liberté d’être beau et célèbre, liberté d’avoir des vacances à la plage, etc.).
Il s’agit de la seule liberté qui puisse être garantie par une loi humaine sans nuire à la liberté des autres : la liberté d’agir ou de penser sans limite autre que la jouissance des même libertés par les autres. Le corollaire de ce droit pour un gentilhomme est le devoir de respecter la liberté des autres personnes.

La propriété

Pour beaucoup de gens, la propriété est le vilain petit canard des droits naturels. Un truc un peu vulgaire et matérialiste par rapport à la liberté. Et surtout quelque chose d’acquis aux dépens des autres. En réalité, la propriété est un magnifique cygne conspué justement parce qu’il est le socle incontournable de la liberté. Dans ce monde matériel, l’usage libre de votre temps implique que vous puissiez  échanger ou  produire des biens matériels.
Si quelqu’un vous prend ces biens matériels sans votre consentement, cela signifie qu’il a disposé du temps que vous avez mis à les produire ou à les échanger. On ne peut être en sécurité, en vie, si l’on ne peut disposer du fruit de son travail et de ses échanges pour assurer sa survie. On ne peut être libre si l’on vous confisque les ressources que vous avez obtenues par votre travail ou vos échanges.
On ne peut être libre si l’on est obligé de quémander à l’État ou à ceux qui le dirigent l’usage de ses propres ressources en échange de la soumission ou de l’obéissance. On ne peut mener à bien ses projets si ce que l’on possède est confisqué par l’État pour que ce dernier mène à bien ses propres projets, ou plus exactement, les projets des lobbies qui le contrôlent. Le droit à la propriété est donc une conséquence du droit à la liberté et du droit à la sécurité.
Le corollaire de ce droit pour un gentilhomme (ou une gentille femme) est le devoir de respecter la propriété  des autres.

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