Places supplémentaires en prison: «Le gouvernement recule en douce!»
Le Canard enchaîné en avait annoncé la couleur la semaine dernière. Le Monde vient de nous en servir le fumet : une douce effluve de trahison, comme seuls les professionnels de la politique semblent en avoir le secret.
Selon les informations de Jean-Baptiste Jacquin, «la Chancellerie a déjà fait son deuil de plusieurs projets censés compter parmi les 7 000 nouvelles places de prison promises d’ici à 2022.» Les structures d’accompagnement vers la sortie, pour ceux condamnés à des courtes peines ou ceux finissant de purger des longues peines, verront ainsi le jour «plus tard». Et les deux prisons expérimentales centrées autour du travail, dans le cadre d’un partenariat avec des entreprises privées, «devraient attendre 2023 au mieux».
Pour mesurer le chemin parcouru sur ce dossier ubuesque, reprenons un temps l’historique.
« Nous construirons 15 000 places de prison supplémentaires sur le quinquennat, soit environ un quart de plus qu’aujourd’hui.» Cette phrase est restée longtemps sur le site internet d’«En Marche!». Y compris, après l’élection présidentielle. Elle traduisait, sans aucune ambiguïté possible, l’engagement d’Emmanuel Macron. (Lire la suite de l'article)