La cage aux phobes sera-t-elle assez grande ?

Les amis de la liberté d'expression gémissent de nos jours sur la multiplication des accusations de « phobie », qui pourrissent les débats. Un mot sur le voile islamique, et vous voilà islamophobe. Un autre sur la GPA, et vous voilà homophobe, ou transphobe, ou les deux, comme Sylviane Agacinski que des agités du bulbe viennent d'empêcher, au nom de ces deux tares, d'aller causer à Bordeaux. (Comme ils l'accusent aussi d'être une fieffée réactionnaire, elle peut s'enorgueillir de faire le grand chelem.) D'un côté, il est exact que cette épidémie de phobies, au sens de délits d'opinion, stérilise toute discussion ; on n'ose rien dire, par peur de l'étiquette. D'un autre côté, il faut avouer que ces phobies sont pratiques : elles permettent de savoir en un clin d'œil quel sujet éviter, si l'on veut ne froisser personne et se tenir à l'abri des insultes. C'est facile : dès qu'un thème a donné lieu à un substantif avec suffixe en « phobie », c'est qu'il est miné, et qu'on n'y exercera son droit de critique qu'à ses risques et périls, avec l'assurance de recevoir des seaux de boue sur la tête. Alors que s'il n'y a pas de suffixe, la voie est libre. L'islam, sujet interdit, repérable au suffixe phobie : islamophobie ; l'industrie chimique, sujet ouvert, car la chimicophobie n'existe pas.

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