Olivier Babeau : « Pour en finir avec l’idée de gratuité en politique »

Peu de mot résonne aussi agréablement à notre oreille que celui-ci: gratuit. Il éveille en nous l’heureux frisson de celui qui pense recevoir un cadeau. Si le consommateur semble désormais assez prévenu contre l’illusion de la gratuité, le citoyen, en revanche, doit encore apprendre à s’en méfier.
Dans le domaine commercial, on sait depuis longtemps que la gratuité est toujours, d’une façon ou d’une autre, un stratagème pour mieux vendre. Les cadeaux promotionnels, échantillons et autres «goodies» sont des appâts assumés que l’on propose au chaland. Difficile d’en ignorer la nature. Le client qui accepte de goûter le bout de fromage chez son commerçant sait que, s’il achète, le coût de l’échantillon, comme celui du vendeur et du local, sera répercuté dans le prix de vente. Avec internet, la gratuité a pris des formes plus subtiles. D’innombrables services nous sont désormais fournis sans que nous devions bourse délier: messagerie électronique, guidage GPS, cartes, etc. Rares sont les gens qui n’ont pas encore compris que tout cela nous est offert en échange de nos données vendues à des fins publicitaires. Le prix à payer même s’il est assez indolore, existe. Il s’agit d’un donnant-donnant sans ambiguïté. L’expression de Patrick Le Lay sur «le temps de cerveau humain disponible» est désormais connue de tous: nous savons ce que nous vendons en échange des divertissements ; une place dans la foule des stimuli publicitaires qui rivalisent pour influencer nos choix.
Dans le domaine politique, en revanche, le mythe de la gratuité semble avoir la vie dure. Lire la suite de la chronique
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