Antispécisme: «Contrairement aux humains, les animaux n’ont pas la notion de l’Histoire»


L'antispécisme exige aujourd'hui violemment la « libération » des bêtes. Cela supposerait d'interdire tout produit d'origine animale, ainsi que des pratiques jugées « oppressives » (équitation, chasse, corrida, zoos...), voire de préférer la vie d'un chimpanzé à celle d'un handicapé mental. L'antispéciste est au végane ce que l'intégriste est au croyant.

Ce courant dispose de théoriciens influents, comme Peter Singer, et de relais politico-médiatiques, comme l'association L214 ou le Parti animaliste. Or la disposition des animaux à souffrir ne suffit pas à leur donner des droits fondamentaux sur le modèle des droits de l'homme. Il est également malhonnête d'enrôler dans une telle cause le féminisme et l'antiracisme. Enfin cette utopie cache mal ses liens avec le transhumanisme… 

Les « libérateurs » des animaux apparaissent alors davantage comme le symptôme d'une société qui s'invente une idéologie pour mieux affronter le vide qui la ronge : productivisme sans fin, industrie agro-alimentaire devenue folle, perte du lien social, destruction de la planète…  Mais ce n'est pas en faisant de l'animal un nouveau messie que nous infléchirons notre destin.

FIGAROVOX.- Aux élections municipales, plusieurs listes «animalistes» sont en lice. Comment expliquer l’intérêt qu’accordent aujourd’hui de plus en plus de Français à la cause animale?
Ariane NICOLAS.- La question végétarienne existe depuis l’Antiquité. Ne pas manger de viande renvoie essentiellement à une préoccupation d’ordre intime, voire spirituel. Mais l’émergence du véganisme, ce mouvement qui consiste à ne plus consommer aucun produit d’origine animale, est bien plus récente. Les vegans sont environ 1 % en France aujourd’hui. Politiquement, l’émergence de ce mouvement est tout à fait nouvelle: ce débat n’était pas présent au moment de l’élection présidentielle, il est apparu aux européennes. La liste du Parti animaliste a obtenu aux élections de mai dernier un score important. Il n’est pas impossible que la loi de 2018 sur l’alimentation ait joué dans ce résultat, car rien ou presque n’a été fait sur la question de la souffrance animale. Les associations et les blogs militants étaient très remontés, à juste titre d’ailleurs.
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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police