Laurent Bouvet: «Il faut aller bien plus loin si l’on veut réellement combattre ‘l’hydre islamiste’»

FIGAROVOX.- Dans son discours prononcé mardi à Mulhouse, Emmanuel Macron a dit qu’il était gêné par le mot de «communautarisme», lui préférant celui de «séparatisme». Que révèle cette évolution sémantique?
Laurent BOUVET.- C’est devenu visiblement une habitude de dire que le mot «communautarisme» est ambigu. Alors que ce n’est pas le cas. Chacun le comprend aisément. Mais le mot «séparatisme» désigne lui aussi une réalité dans certains quartiers. La question qui se pose ici est de savoir si l’on parle de politique de la ville ou de lutte contre l’islamisme. La véritable ambiguïté est là et le mot séparatisme ne permet pas de la lever.
Le président a également dit que la question n’était pas celle de la laïcité, mais celle de la civilité. N’a-t-il pas raison?
Il y a clairement des problèmes de civilité. On peut notamment penser aux relations entre hommes et femmes. Mais le Président se trompe sur la laïcité lorsqu’il la cantonne à la gestion des problèmes cultuels ou à la liberté de croire ou de ne pas croire. La laïcité en France est bien plus qu’une simple disposition législative, c’est l’expression de notre commun, de la manière dont nous comprenons la relation de l’individu au collectif en matière de liberté de conscience mais aussi de capacité de nous protéger des influences des dogmes qu’ils soient religieux ou non. Ainsi, quand le président dit que l’État est laïque mais la société ne l’est pas, il ne prend pas en compte la dimension architectonique de la laïcité pour le commun français.
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