Comment l’épidémie permet à l’État chinois d’étendre son contrôle sur la population

La réaction de la Chine à l’épidémie de coronavirus est suivie de très près, mais la plupart des analyses portent avant tout sur son degré d’efficacité. Un aspect important est souvent négligé : l’impact que cette réaction aura sur le fonctionnement de l’État en Chine.

Or la mise en place de prérogatives exceptionnelles soutenues par une technologie de surveillance avancée pourrait permettre à l’État d’exercer à long terme un niveau de contrôle inédit sur sa population.

Pour contenir efficacement l’épidémie dès son apparition, l’élite politique chinoise devait établir publiquement le fait que le virus constituait une menace pour la sécurité de la société. Ce processus, consistant à faire d’un élément (un problème de santé, en l’occurrence) un problème de sécurité alors qu’il ne serait normalement pas considéré comme tel, est connu en science politique sous le nom de « sécuritisation ».

La sécuritisation consiste à informer et à éduquer le public sur la question (ce qui est crucial lors d’une épidémie de maladie hautement infectieuse), mais aussi à l’alarmer au maximum sur la nature et la gravité de la menace, à un point tel qu’il apparaît alors légitime que l’État se dote, « temporairement », de prérogatives exceptionnelles.

La réaction initiale de la Chine à l’épidémie de coronavirus a consisté non pas à tout faire pour endiguer la propagation du virus, mais à tout faire pour endiguer toute information relative à l’épidémie. En conséquence, le grand public chinois n’était au départ pas du tout conscient de la gravité du virus.
Lire la suite gratuitement sur TheConversation
https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police