Les donneurs de leçons : Pourquoi la France est en vrac !
« À quoi a servi le principe de précaution qui figure dans la Constitution ? »
Grand contempteur du rôle de l’État en France, Nicolas Lecaussin vient de publier Les donneurs de leçons (Pourquoi la France est en vrac !) au Rocher, où il s’attaque aux intellectuels de gauche, aux journalistes de l’établissement et aux hauts-fonctionnaires. La crise du coronavirus, ses conséquences et la réaction de l’État sont l’occasion de lui donner la parole.
En tant que directeur de l’Iref, vous dénoncez évidemment dans votre livre, Les donneurs de leçons, le poids certain de l’État dans l’économie française. En période de coronavirus, n’est-on pas heureux pourtant de posséder un État fort, capable de prendre des décisions sanitaires autant qu’économiques pour résister à la crise ?
Concernant le virus, il faut d’abord remarquer qu’il est parti d’un pays – la Chine – doté d’un État très fort, en réalité une dictature communiste, non seulement incapable de maîtriser sa propagation, mais aussi coupable d’avoir sous-estimé sa dangerosité, d’avoir menti et truqué les chiffres des victimes et des cas dangereux. La Chine n’est d’ailleurs pas à son premier virus… La réaction de la Chine rappelle celle de l’URSS lors du drame meurtrier de Tchernobyl. On peut ajouter que des pays incomparablement plus libéraux que la Chine, comme la Corée du Sud et le Taïwan, pourtant limitrophes, ont réussi à bien maîtriser l’épidémie.
Lire aussi : Pierre de Lauzun : « C’est l’endettement qui transforme les crises en crises systémiques »
Concernant la France où l’État est très fort, on peut se demander à quoi a servi le principe de précaution qui figure dans la Constitution. Il n’a nullement empêché l’épidémie… Ce n’est pas l’État fort qui résiste à la crise, c’est l’État efficace qui s’appuie sur les laboratoires pharmaceutiques capables de trouver les médicaments et les vaccins pour combattre le virus, comme nous ont montré les expériences du passé. On peut rappeler aussi que le scandale tragique du sang contaminé a été bien provoqué par l’État et le monopole de la sécurité sociale et que la légionellose sévit bien dans nos hôpitaux publics.