Attentat contre la police à Colombes: «L’épidémie peut renforcer la menace islamiste» pour Eric Delbecque

FIGAROVOX.- Les appels aux violences voire aux meurtres, dirigés contre les forces de l’ordre, ont trouvé à Colombes lundi un tragique écho. Faut-il craindre une multiplication des violences volontaires contre les policiers et les gendarmes?
Éric DELBECQUE.- Il est difficile de l’affirmer. En revanche, c’est un risque qu’il faut prendre particulièrement au sérieux. Toutes les formes de radicalités idéologiques et politiques profitent de cette période de confinement pour exacerber les expressions de contestation virulente et relayer des messages agressifs ou même franchement violents et incitatifs à se rebeller contre les forces de l’ordre.
Les forces de l’ordre ont-elles le sentiment d’être suffisamment soutenues par leur hiérarchie?
Je pense que le problème est ailleurs. On doit distinguer les instrumentalisations de la situation par les forces habituelles de la contestation violente et les manifestations d’une frustration plus générale dont les forces de l’ordre font les frais. Ces dernières sont le résultat de la convergence de plusieurs facteurs qui touchent la population de façon relativement horizontale: la crise sanitaire elle-même, les conséquences du confinement, psychologiques, économiques, sociales, etc.
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