Céline Pina: «Castaner préfère excuser les émeutiers plutôt que défendre les policiers»

Ceux qui ne supportent pas le confinement et décident d’aller faire du jogging à Paris en dehors des horaires réglementés, l’exécutif n’a pas de mots assez durs pour les réprimander. Ceux qui passent le confinement ailleurs que dans leur appartement en s’installant pour un temps à la campagne sont régulièrement traités d’égoïstes irresponsables, voire de criminels en puissance sur les réseaux sociaux. En revanche, ceux pour qui le confinement serait «trop dur» peuvent attaquer un commissariat, caillasser les forces de l’ordre ou brûler la voiture de leurs voisins, ils trouveront alors chez le ministre de l’Intérieur de la bienveillance et de la compréhension...
Depuis samedi soir, suite à un accident entre une voiture de police et un délinquant d’une trentaine d’années, condamné à 14 reprises, sous contrôle judiciaire pour avoir menacé de mort une personne hachoir à la main, on assiste depuis à un embrasement des banlieues, de Villeneuve-la-Garenne à Gennevilliers, d’Aulnay-sous-Bois à Suresnes, de la Courneuve à Nanterre, d’Évry à Fontenay-sous-Bois. Face à ces émeutes d’autant plus inacceptables qu’elles ne reposent dans les faits sur rien de tangible (une enquête est en cours et l’homme accidenté était manifestement en infraction), c’est le ballet de l’excuse sociologique qui a débuté dans la presse. Et le sociologue en chef, c’est d’abord Christophe Castaner: pour lui, tout cela est «l’effet du confinement, de la dureté du confinement pour ces jeunes gens»... et le ministre chargé du respect de la loi d’ajouter: «ce sont des petits groupes qui pensent que ce serait ludique d’attaquer les forces de police, de brûler des poubelles. Ce n’est pas ludique, c’est dangereux à commencer pour eux-mêmes». Les policiers qu’il est censé représenter apprécieront.
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