Discours d’Édouard Philippe : cette constante aversion pour la liberté d’expression par Anne-Sophie Chazaud
Au cours du long embrouillamini de mesures plus ou moins
bricolées présentées par le Premier ministre Edouard Philippe devant
l’Assemblée nationale, ayant pour objet de fixer les modalités d’un
déconfinement plus nébuleux que jamais, celui-ci
a commis une curieuse embardée qui a pu sembler quelque peu marginale au
regard du sujet principal, mais qui révèle une des fixations voire obsessions
de la gouvernance macronienne, décidément peu à l’aise avec l’exercice des
libertés publiques.
Une curieuse
embardée
Fustigeant les « réseaux pas très sociaux » qui
ont le malheur d’être encore un peu libres, en dépit des diverses lois
liberticides dont cet exécutif est si friand (loi Avia, loi anti-pseudo-fake
news, etc.) et visant à réprimer l’expression indépendante de l’opinion
publique autant que faire se peut, sous les prétextes toujours les plus vertueux dont l’Enfer est pavé, le
chef du gouvernement a également pris à partie, sans qu’on ait bien saisi le
rapport concret avec le déconfinement sur lequel les Français attendaient en
revanche un peu plus de clarté et de réelles lumières, ces
« commentateurs » de quelque « démocratie médiatique »
subitement vouée aux gémonies sitôt qu’elle s’éloigne de la ligne du Parti
Unique et qui, selon lui, ont le malheur de débattre dans lesdits médias ou d’émettre
une pensée critique à l’encontre de l’action dudit gouvernement. Curieuse
conception du débat public.
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