Philippe Bilger : Même la mort n'égalise pas !

L'extrême gauche, le trotskisme, la furie révolutionnaire, le communisme stalinien ont toujours bénéficié dans notre pays d'une aura sombre et fascinante. Sur le plan médiatique en tout cas.
L'extrême droite, en revanche une horreur.
La violence des premiers ne créait pas des victimes et des massacres, ne tuait pas des innocents mais des adversaires de classe. Elle était libératrice. Puisqu'elle était progressiste, elle avait toutes les raisons de se montrer impitoyable.

Cela peut sembler invraisemblable mais de leur vivant des destinées ayant trempé dans ces idéologies validant l'Histoire comme un bain de sang n'ont été jamais été stigmatisées comme elles auraient dû l'être. Péchés de jeunesse, l'inspiration était noble, ils voulaient le bien de tous, les principes étaient vertueux ! 

Non seulement tout était pardonné mais il valait mieux s'être trompé gravement, tragiquement pour avoir le droit de donner des leçons de morale politique. Les anciens communistes ou militants de la Gauche prolétarienne ont été toujours plus écoutés, avec la déférence due à ceux qui, convertis, pouvaient faire état d'expériences et de pratiques totalitaires : cela pesait un personnage !

Ceux qui ne s'étaient jamais trompés n'étaient pas drôles : on n'avait rien à leur reprocher et n'ayant jamais approuvé l'enfer, ils n'étaient pas fiables pour le dénoncer. Leur passé irréprochable ne garantissait pas leur lucidité pour le présent. Paradoxe inouï mais qu'on a pu constater assez régulièrement. Jean-Paul Sartre continue à être glorifié pour avoir eu implacablement tort face à Raymond Aron qui n'a jamais été crédité de sa lucidité sans faille.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police