Régis Debray : "Ce n'est pas à l'expert d'avoir le dernier mot"

A la fois acteur et penseur du pouvoir, Régis Debray a connu l'engagement révolutionnaire aux côtés de Fidel Castro, de Che Guevara et de Salvador Allende en Amérique latine, et l'exercice du pouvoir aux côtés du président de la République, François Mitterrand, qu'il a conseillé. Agé de 79 ans, l'ancien cacique (premier) du concours de l'Ecole normale supérieure, a écrit de nombreux livres, notamment à propos de la question de la croyance dans les sociétés. La nécessité de la transcendance lui apparaît nécessaire à la cohésion sociale.
Républicain revendiqué, défenseur de la nation, soupçonneux à l'égard de l'Europe telle qu'elle se construit, il observe avec intérêt le surgissement des experts provoqué par la crise du Covid-19. Celle-ci fait-elle d'eux un nouveau pouvoir dictant sa loi au politique?
Cette crise a tendance à flouter les lignes de démarcation entre le politique, le scientifique et le philosophe…
Les trois n'ont pas les mêmes obligations. Le savant dit le fait, le politique ce qu'il faut faire, et l'un ne se déduit pas de l'autre. Quant au philosophe, il cherche à savoir la raison de ce qui est, laquelle n'est jamais celle qu'on croit. Donc il choque, il dérange, c'est un mauvais bougre, et Socrate finit par être condamné à mort. La ciguë n'est plus obligatoire, mais un philosophe se doit d'être impopulaire pour être un bon philosophe, alors qu'un politique impopulaire est un mauvais politique. Ce n'est clairement pas le même métier. 
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