Céline Pina: «Comment l'affaire Adama Traoré est instrumentalisée pour entretenir le communautarisme»

FIGAROVOX.- Depuis quatre ans, l’affaire Adama Traoré a excité les passions, parfois de manière violente, comme mardi soir au cours d’une manifestation pourtant interdite aux abords du tribunal de Paris. Pourquoi a-t-elle pris une telle importance?
Céline PINA.- La victimisation est dans l’air du temps et est en train de se transformer en levier politique. Il faut inventer des persécutions pour justifier le recours à la violence politique et présenter celle-ci comme légitime. Dans ce cadre manichéen, toute personne inquiétée par la police, quels que soient les actes reprochés, est forcément une victime et le policier un bourreau, un tortionnaire. Il faut bien des bons opprimés et des méchants oppresseurs, des victimes et des bourreaux, et surtout réduire la vie sociale et politique à cet affrontement-là: blancs contre noirs, policiers contre jeunes de banlieue… Pour créer cette combinaison de ressentiment, de haine et d’agressivité, il faut travailler sur les représentations et créer la peur. Mais surtout, la passion, à l’inverse de la raison, ne s’embarrasse pas de nuances, de quête de vérité, de contradictoires. Elle parle haut et refuse toute légitimité à d’autres visions que la sienne. Elle est là pour accuser et dénoncer, pas pour se confronter au réel. Elle installe dans les têtes des récits exaltés où il est moins question de se connaître soi que de caricaturer et de déshumaniser l’autre.
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