Jean-François Colosimo : «Destruction de statues: ce que l’histoire nous apprend sur ce désir de pureté»

Voilà que le spectre cinématographique de John Wayne est sommé aujourd’hui de plier le genou devant le cadavre malheureusement réel de George Floyd. L’image filmée d’un meurtre a entraîné une revendication légitime de justice. Mais aussi une fièvre destructrice des insignes nationaux aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux, principalement anglo-saxons. Or, seule l’histoire longue permet de comprendre le déchaînement qui se déroule sous nos yeux.
C’est en 1871, industrialisation oblige, qu’apparaît en français la formule «déboulonner les statues». Les communards renouent avec le décret du 14 août 1792 qui prescrit la grande toilette révolutionnaire du passé afin de purger la «vue» des monuments élevés à la gloire du «préjugé». À une ère nouvelle il faut un paysage neuf: sans table rase, pas d’an zéro et réciproquement. En réaction, dès la fin de la Terreur (1794), au nom de Thermidor, l’abbé Grégoire fait de la conservation du patrimoine un rite essentiel de la religion de l’humanité. Autre expression forgée pour l’occasion, le «vandalisme» qu’il dénonce n’est que le sobriquet d’un invariant historique. Lequel se nomme l’iconoclasme, du mot grec pour désigner le mouvement des «briseurs d’images» à Byzance au VIIIe siècle.
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