Renaud Girard : «Le danger du nationalisme chinois»


Dans la haute vallée himalayenne du Ladakh, vingt soldats indiens ont trouvé la mort, le 15 juin 2020, dans un incident frontalier avec l’armée chinoise. Cette région de glaciers est disputée entre l’Inde et la Chine, depuis que celle-ci a agressé et humilié celle-là, dans une courte guerre en 1962. À cette époque Mao jalousait la prééminence de Nehru dans le mouvement des non-alignés et reprochait à l’Inde d’avoir donné refuge au dalaï-lama en 1959. Le dictateur communiste belliciste avait voulu donner une leçon au leader démocrate pacifiste.

L’accès de fièvre du lundi 15 juin entre les deux grandes puissances nucléaires asiatiques, le plus grave depuis 1975, a bien sûr fait, le lendemain, l’ouverture des journaux télévisés et la manchette des quotidiens à Delhi, où règne la liberté de la presse. En revanche, le grand journal de la télévision nationale chinoise de mardi soir n’a pas soufflé mot de l’incident. Les autorités communistes de Pékin se sont refusées à communiquer le nombre des victimes chinoises, «afin d’éviter les comparaisons et empêcher une escalade du sentiment de confrontation». Cette louable retenue du gouvernement chinois a deux raisons. Il veut permettre un apaisement diplomatique entre les deux capitales et, surtout, il connaît la force du sentiment nationaliste de sa population et n’a aucune envie d’être débordé.
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