Bertrand Cavallier et Alain Bauer : Non-assistance à police en danger


Atlantico.fr : Une enquête de StreetPress publiée cette semaine révèle des cas de maltraitance et de racisme dans les cellules du tribunal de Paris. Des faits révoltants que l’on peut expliquer par l’abandon des forces de l'ordre par les pouvoirs publics car leur situation est évoquée seulement lorsqu’il y a des problèmes. Les politiques et les pouvoirs publics soutiennent-ils assez la police face à la montée de la violence au sein de la société française ?

Bertrand Cavallier :
Tout d’abord, dans la mesure où elles sont avérées, rien ne peut excuser de telles dérives qui outre le fait qu'elles sont constitutives d'infractions pénales, sont le fait d'une infime minorité de fonctionnaires de police déviants. L’insuffisance d'encadrement de proximité, garant de la déontologie et du sens de l'action au quotidien, peut constituer une explication de cette affaire. Policiers livrés à eux-mêmes la nuit, absence de contrôle, esprit de clan au sein d'un service ont abouti inexorablement à une situation qui interpelle d'autant que l'américanisation de notre société et la manoeuvre de destruction systématique de la légitimité démocratique des forces de l'ordre depuis l'importation des “black live matters“ en France tendent à les réduire à un "groupe" comme un autre. C'est cette image qu’aujourd'hui une partie des médias s’ingénie à construire de manière artificielle et biaisée. C'est une perte de sens totale qui renvoie les autorités politiques à leur mission première qui est de garantir le pacte républicain face à l'offensive de déconstruction massive de la raison d'être des forces de l'ordre.

Depuis des années, l’attitude des différents gouvernements vis-à-vis des forces de l’ordre est en fait paradoxale. D’une part, on ne peut nier, au travers de leurs déclarations mais également des mesures catégorielles ainsi que des augmentations d’effectifs - à l’exception en ce domaine de la présidence de Nicolas Sarkozy- un intérêt constant apporté aux forces de l’ordre, soit la gendarmerie et la police nationales, et plus encore au profit de cette dernière. Mais, d’autre part, ces gouvernements ne se sont pas montrés capables de redonner du sens à la fonction sécuritaire. Celle-ci a en effet été gravement altérée par l’effondrement d’une réponse pénale réellement dissuasive, l’expansion des zones de non droit, sans évoquer l’évolution ubuesque de la lutte contre l’immigration irrégulière.

Alain Bauer : Il faut éviter de tout mélanger. Votre question est curieusement tendancieuse. Racisme et xénophobie n’ont pas besoin d’excuses pour se developper ou se maintenir. Mais toute degradation dans la relation sociale, toute inattention dans les problématiques culturelles, toute absence de pédagogie dans l’accompagnement des mutations culturelles, se traduit par des frictions et souvent des violences qui elles memes entraînent des reactions et une escalade. L’univers carcéral (ou précarcéral dans le cas que vous citez), de par son enfermement et sa promiscuité involontaire, accentue des situations deja difficiles, encore plus en tenant compte de la dimension psychologique, voire parfois psychiatrique, de celles et ceux qui peuvent se trouver en détention.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police