Claude Sicard: «Faire muter la démocratie représentative vers une démocratie participative est dangereux»


La distance, dans notre pays, entre la société civile et les institutions ne cesse de se creuser. Dans tout système démocratique c’est la loi de la majorité qui prévaut: la fraction dominante impose sa volonté à la fraction minoritaire, et le moment électoral vaut pour la durée du mandat du représentant élu. Ces principes sont de plus en plus remis en cause, aujourd’hui. Les minorités acceptent de moins en moins de ne pas être écoutées ; et, par ailleurs, on constate trop souvent que les élus n’ont pas toujours les vertus dont ils se paraient sur les tréteaux pendant leur campagne électorale. Pierre Rosanvallon, un grand spécialiste de la démocratie, nous dit que l’on assiste dans nos démocraties modernes à la montée en puissance d’un «peuple juge»: le «citoyen surveillant», dit- il, tend à éclipser le «citoyen électeur». Il s’est ainsi développé, dans nos sociétés modernes, une tendance à voir apparaître des «contre démocraties». Les enquêtes du CEVIPOF le confirment: 70 % des Français considèrent que dans notre pays la démocratie «ne fonctionne pas très bien», et déclarent ne pas avoir confiance dans la capacité des parlementaires à résoudre les problèmes que connaît le pays. Le politologue américain Yasha Mounk, professeur à Harvard, dans Le peuple contre la démocratie paru en 2018, nous dit: «En Amérique du nord, comme en Europe occidentale, les citoyens se détournent de la démocratie en nombre de plus en plus important: ils ont le sentiment d’avoir de moins en moins d’influence sur les décisions politiques».
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