Loïk Le Floch-Prigent : Et si toutes les propositions de la Convention citoyenne pour le climat étaient effectivement appliquées, quel serait leur impact réel pour la planète ?


Quel serait l’impact sur la planète des propositions de la convention citoyenne si elles étaient acceptées ?

Loïk Le Floch-Prigent :
La France est un petit pays avec 1 pour cent de la population mondiale, c’est aussi un de ceux le mieux placé du point de vue de ses émissions de gaz à effet de serre, en particulier grâce à sa production électrique décarbonée à partir de ses centrales nucléaires et hydrauliques. Il n’y a donc pas grand-chose à gagner pour la planète en mettant l’accent sur les transformations à effectuer dans notre pays. Si l’ambition de la Convention était de protéger la planète, il aurait donc fallu qu’elle s’intéresse aux autres pays à démographie galopante et à la manière dont ils pourraient être aidés pour faire des avancées significatives.

Il s’agit donc d’un tout autre exercice, celui de recycler sous une forme originale , une réunion de citoyens considérés tirés au sort , un certain nombre de vœux de cercles divers sur une transformation de notre société nationale en société vertueuse. Pour cela il faut faire accepter à la population la décroissance et des obligations, régulations, limitations sur les déplacements, la consommation, le logement, la production, le travail et la nourriture. Il s’agit donc de bâtir un autre pays que celui dans lequel nous vivons mais avec l’espoir de faire le bien au prix d’une restriction des libertés individuelles et collectives avec une manipulation lucidement acceptée « faire de l’éducation, de la formation, et de la sensibilisation des leviers d’action de la consommation responsable ».

Si ces propositions n’auraient aucune incidence sur la vie de la planète, elles conduiraient rapidement à la ruine de notre économie puisque nous sortons difficilement d’une période de confinement qui a bousculé nos secteurs de production et que ce ne sont pas des mesures coercitives étatiques qui vont pouvoir nous sortir de l’ornière mais plutôt un appel aux initiatives, à la créativité et d’une manière générale à la liberté de penser, de concevoir, et d’agir. Le catalogue que nous recevons va en sens inverse, il suppose qu’il faille éradiquer tout ce qui nous reste encore pour repartir de zéro dans une tout autre direction. Il vaut mieux que le monde du travail ne se mette pas à lire cet ouvrage car il risquerait d’abandonner le laboratoire, l’atelier, l’usine, le champ et la mer.

Enfin pour rester dans les généralités, on perçoit bien le parti pris des auteurs de ce livre lorsque les notions de gaz à effet de serre, empreinte carbone et verdeur sont mêlées, entremêlées, tandis que l’on ne sait plus si on parle de pollution ou de climat, deux notions parfaitement distinctes puisque l’on peut ne pas polluer dans un lieu donné, mais polluer gravement ailleurs pour produire et détruire le matériel en question et donc, par exemple, améliorer Paris en détruisant l’Afrique. La réalité est bien plus complexe que celle qui sous-tend les propositions, il faut revenir aux préceptes de base de l’écologie, « penser globalement et agir localement » et non comme ici « penser localement pour agir globalement « car le nombrilisme du propos n’est pas exempt d’arrogance quand il voudrait servir d’exemple au monde entier dans une dynamique messianique illusoire : le monde entier n’attend pas que 150 citoyens tirés au sort en France lui montre la voie.

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