Loris Chavanette : Ceux qui déboulonnent les statues veulent un printemps arabe en France, comme si notre pays était une dictature


FIGAROVOX.- Dimanche 26 juillet, des activistes ont déboulonné les deux statues de Joséphine de Beauharnais, la première épouse de Napoléon, situées sur la Savane de Fort-de-France en Martinique. Pourquoi s’en prendre à ce personnage?

Loris CHAVANETTE.-
Tout le monde connaît l’impératrice Joséphine, la première épouse de Napoléon, mais ses origines et son enfance créoles le sont moins. C’est sur l’île française de la Martinique que Rose, de son vrai nom, a vu le jour dans une famille d’aristocrates, confortables cultivateurs de champs de canne à sucre où des centaines d’esclaves travaillaient. C’est donc d’abord sa naissance qui lui est reprochée, même s’il est vrai qu’elle continua à «posséder» des esclaves pendant presque toute sa vie. Excepté bien sûr pendant la période où l’esclavage a été aboli en France et ses colonies entre 1794 et 1802. Or c’est justement ce rétablissement par son époux qu’on lui reproche aussi, alors que rien ne semble justifier qu’elle y ait contribué, et ce malgré une phrase de Napoléon confiée plus tard à Sainte-Hélène dans laquelle ce dernier avançait l’idée que son épouse avait joué un rôle de pression aux côtés des réseaux esclavagistes. Ici ce n’est plus sa naissance mais son mariage donc qui lui vaut toute cette haine. Deux choses où elle n’y est pour rien à titre personnel, à moins alors de lui reprocher des fautes par omission.


La chute de Robespierre et la fin de la Terreur font entrer la Révolution dans une nouvelle ère, en rupture avec l'idéologie jacobine. Au fil des luttes politiques est renouvelé le projet de sortir de la Révolution par le droit, par la porte libérale. Mais comment concilier le respect des libertés individuelles et le salut public ?

La chute de Robespierre et la fin de la Terreur font entrer la Révolution dans une nouvelle ère, en rupture avec l'idéologie jacobine. Au fil des luttes politiques est renouvelé le projet de sortir de la Révolution par le droit, par la porte libérale. Mais comment concilier le respect des libertés individuelles et le salut public ?

Loris Chavanette souligne l'impossible " rattrapage " de la Révolution en 1795, au temps de la Convention nationale finissante. Réparations à l'égard des vaincus de la Terreur, politique de répression visant les " terroristes " (procès de Carrier et Fouquier-Tinville), recours à l'armée qui devient progressivement une force politique à part entière... Cette histoire peu connue de 1795 est aussi un essai sur la justice d'exception, la violence révolutionnaire et les limites du recours à l'arbitraire par le pouvoir dans les démocraties.
" Loris Chavanette entraîne son lecteur à la recherche de quelques-unes des causes les plus profondes de l'échec politique de la Révolution. La politique française a gardé de ces événements lointains quelques traces, et ce voyage dans la France de 1794 et 1795 projette même quelques lumières sur nos turbulences politiques contemporaines. Les grands livres d'histoire procèdent d'une grande question. Celui-ci en apporte une fois de plus la preuve. "
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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police