Michael Shellenberger : « Sans les écolos radicaux, le monde irait mieux »


Dans un monde où la défense de l'environnement rime souvent avec la critique de la croissance et de la technologie, l'écologiste américain Michael Shellenberger détonne. Infatigable défenseur du nucléaire, dont il rappelle à raison qu'il s'agit de la source d'énergie la moins polluante, il prône une approche rationnelle des débats environnementaux. Ce que confirme son dernier livre, Apocalypse Never, où il passe au crible, avec force données, les affirmations alarmistes des militants de l'environnement. Non seulement l'homme n'est pas l'ennemi de la nature, montre-t-il, mais la fin des temps n'est pas encore pour demain. Alors que le second réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim vient de s'éteindre, sacrifié sur l'autel de petits arrangements politiques, on espère que Shellenberger sera lu et entendu, d'autant qu'il semble capable de faire des miracles : l'ancienne porte-parole d'Extinction Rebellion UK, Zion Lights, vient en effet de rejoindre l'organisation qu'il a créée, Environnemental Progress…

Le Point : Pourquoi écrire Apocalypse Never ?

Michael Shellenberger :
J'avais commencé l'écriture d'un livre qui se serait intitulé How Humans Save Nature (Comment les êtres humains sauvent la nature), pour expliquer comment l'être humain a sauvé de nombreuses espèces comme les baleines ou les gorilles. Mais c'était très ennuyeux ! J'ai donc commencé à travailler sur un ouvrage sur le nucléaire, un sujet un peu sombre que tous les éditeurs ont refusé, sauf un. Dans le même temps, de nombreuses personnes, dont Greta Thunberg, commençaient à propager l'idée que la fin du monde était proche. Il me semblait donc d'autant plus nécessaire de montrer que c'était faux. Concrètement, je développe trois grands axes : je remets en cause les mythes sur le caractère apocalyptique des questions environnementales, du changement climatique à la pollution du plastique en passant par l'extinction de masse des espèces durant l'anthropocène. Je montre ensuite que les humains peuvent sauver la nature. Enfin, j'explore les raisons qui poussent les individus à se montrer aussi irrationnels sur les questions environnementales. Objectivement, les problèmes auxquels nous faisons face sont maîtrisables ! Alors comment en sommes-nous arrivés à croire qu'ils nécessitaient une transformation sociale et économique radicale ?

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