Peggy Sastre : Le féminisme d’Alice Coffin est un féminisme séparatiste!


FIGAROVOX. - Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu ont concouru à la démission de l’adjoint à la Culture de la mairie de Paris, Christophe Girard, en raison de ses liens d’amitié et de son audition en mars dans l’enquête «pour viol sur mineurs» visant l’écrivain Gabriel Matzneff. Cela participe-t-il de ce que l’on appelle la «cancel culture»?

Peggy SASTRE. -
La «cancel culture» n’est que le nouveau nom d’un travers humain archaïque qui consiste à résoudre les désaccords par l’ostracisme. Christophe Girard avait eu raison, quelques heures avant sa démission, de parler de maccarthysme, cela procède du même phénomène. Quand une personne dit, fait ou est quelque chose qui ne nous plaît pas, au lieu d’argumenter et d’avoir un débat sain, et recommandable en démocratie, ou même de prendre acte d’un désaccord irréconciliable et de travailler à nourrir ses points communs, on le bannit. Je trouve cela très préoccupant et je suis très préoccupée qu’on ne semble pas s’en préoccuper davantage. Car s’il s’agit d’un mouvement ancien de la nature humaine, ce mouvement s’accélère depuis peu. Aux États-Unis après la mort de George Floyd, on a pu constater cette accélération ; de nombreuses associations de défense des libertés individuelles, telle que Fire qui travaille sur la liberté académique, tirent la sonnette d’alarme. Elles constatent une volonté de faire taire certains chercheurs, qui ne vont pas dans le sens de l’orthodoxie. C’est une véritable purge! Dans un contexte émotionnellement très vif, beaucoup y voient un prétexte pour se débarrasser de ceux qu’ils n’aiment pas.

Cette purge me rappelle notamment la «panique satanique» des années 1980-90 outre-Atlantique. Des instituteurs ou des travailleurs sociaux avaient été accusés d’enlever des enfants pour les donner en sacrifice lors de messes noires. Cette panique a causé une véritable chasse aux sorcières. C’est ce qui est arrivé aux «Trois de Memphis West», des adolescents fans de rock, qui ont été emprisonnés à tort pendant plusieurs dizaines d’années sur la base d’accusations calomnieuses. C’est ce qui arrive en miniature aujourd’hui à Christophe Girard, souillé par la calomnie. On n’en est plus au stade du piétinement de la présomption d’innocence, car Christophe Girard n’est accusé de rien, mais il a fréquenté quelqu’un qui fait l’objet de poursuites judiciaires pour des accusations de pédo-criminalité. C’est de la pensée magique, de la contamination symbolique. Je crains, en ayant vu récemment l’affaire Ibrahim Malouf, dans laquelle le trompettiste a été innocenté, ou dans les années 2000, le cas d’Hervé Le Bras, dont la plainte pour harcèlement sexuel dont il était l’objet s’était soldée par un non-lieu, que la tache ne s’efface pas. Pour certaines militantes féministes, «il n’y a pas de fumée sans feu», toute plainte qui n’aboutit pas sur une condamnation prouve que le système favorise la «culture du viol» et une simple accusation vaut condamnation.

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