Céline Pina : les djihadistes, le ministre et l'avocat


Rapatrier les djihadistes, c'est ce pourquoi le ministre de la Justice milite, selon ses propres termes. Si l'avocat Dupond-Moretti peut prendre fait et cause pour ce retour sans se soucier des conséquences - son rôle est de défendre son client, pas la société, ce qu'il advient après le procès n'est pas de son ressort -, le ministre Dupond-Moretti, lui, doit anticiper les conséquences prévisibles de ses actes. C'est la différence entre l'éthique de conviction, qui caractérise le positionnement des intellectuels, et l'éthique de responsabilité, qui doit guider les politiques.

C'est au nom de principes supérieurs (l'opposition à la peine de mort, le fait que ces djihadistes soient français), qu'Éric Dupond-Moretti en appelle à ce retour, convaincu que l'on doit agir par pure conviction. Il trahit ici son devoir : la première obligation d'un politique est d'assurer la sécurité de ses concitoyens. C'est en effet pour assurer leur sécurité que les hommes ont délégué leur part de souveraineté pour former une société politique. Prendre une décision en faveur de criminels notoires, qui expose tous les citoyens à un surcroît de violence, est irresponsable. Dans untel conflit, l'avocat pouvait choisir les principes contre la réalité, il est dans le théorique. Pas le ministre.

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