Renaud Girard: «La ligne rouge de la révolution biélorusse»


Cela sent la fin pour le président Loukachenko de Biélorussie, au pouvoir depuis 1994. L’autocrate a fraudé massivement à l’élection présidentielle du 9 août 2020 pour s’attribuer un résultat favorable de 80% des voix. L’opposition ne cesse de croître dans ce pays de dix millions d’habitants, grand comme le tiers de la France. Dimanche 16 août, Minsk a connu sa plus vaste manifestation d’opposition depuis l’indépendance de la Biélorussie (août 1991). La jeunesse éduquée des villes a été rejointe par les ouvriers des sociétés d’État de cette nation qui a conservé une économie de type soviétique. Les journalistes de la télévision d’État, instrument crucial du pouvoir, se sont mis en grève et, sur l’écran, les Biélorusses peuvent contempler des studios vides sur un fond de musique populaire.

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La situation ressemble à celle qui prévalait en Serbie au début du mois d’octobre 2000, lorsque des centaines de milliers de manifestants avaient envahi les rues de Belgrade pour exiger la démission du président Milosevic, dont la réélection avait été contestée. Il ne reste plus à attendre, en Biélorussie, que les siloviki (les membres des ministères «de force», c’est-à-dire les policiers, les militaires et les agents des services de renseignement) changent de camp, comme ils l’ont fait en Roumanie contre le dictateur Ceausescu en décembre 1989, ou en Serbie le 5 octobre 2000.

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