Nicolas Baverez : Les révolutions en chaîne du Covid-19

Les pandémies, par leur caractère universel et leur durée longue, sont des accélérateurs de l’histoire plus puissants encore que les crises économiques. L’épidémie de Covid-19 bouleverse ainsi le monde du XXIe siècle plus profondément que les attentats islamistes du 11 septembre 2001 ou le krach de 2008. La mondialisation était fondée sur un réseau de villes-mondes qui concentraient les hommes, les richesses, les services à haute valeur ajoutée, les technologies, les connaissances et les pouvoirs. Elles étaient rythmées et structurées par les transports collectifs assurant les déplacements quotidiens des populations commutant pour travailler. Elles étaient reliées par des réseaux maritimes et aériens qui géraient les chaînes de valeur démesurément étendues. Elles se trouvaient au cœur de la polarisation des revenus et des emplois, des talents et des entreprises, des centres de décision et de l’espace, qui s’accompagnait d’une explosion des prix de l’immobilier. La Silicon Valley symbolisait ces carrefours planétaires.

Le Covid-19 a fracassé ce modèle fondé sur la mobilité et la rotation de plus en plus rapides des hommes, des biens, des capitaux et des données. Il est trop tôt pour affirmer que le coup est fatal ; mais il est certain que l’ébranlement est profond et durable. Le confinement, parfois durant plusieurs mois, de la moitié de l’humanité, comme l’irruption du télétravail ont eu d’immenses effets psychologiques, économiques, sociaux et politiques. Ils changent les comportements et provoquent des ruptures spectaculaires.


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