Philippe Bilger : Un président trop cool pour une France stressée...


D'autres où il apparaît comme une provocation, tant il peut sembler désaccordé avec l'état profond d'un pays.

Le président de la République a rencontré le 28 novembre l'Association de la presse présidentielle et, abordant les problèmes de violence, de sécurité et de justice, il a continué dans le registre qu'il affectionne : une banalisation de l'intolérable (Le Point).

Cette banalisation, en l'occurrence, étonne chez lui dont on ne peut pas suspecter, sur d'autres thèmes, le défaut d'inventivité et parce qu'elle le conduit à proférer en effet des banalités qui n'auront pas la moindre incidence sur le réel déplorable qu'il convient de combattre.

Dénoncer "la banalisation de la violence" qui se serait "durcie" après le confinement ne me semble pas pertinent. On ne peut pas constituer la sortie du confinement comme une frontière capitale. La violence ne s'est en effet pas banalisée - ou alors elle était devenue banale depuis trop longtemps - mais elle a pris sous son quinquennat un tour singulier, paroxystique, gratuit, omniprésent qui aurait dû appeler de la part du président une perception plus sévère.

Récuser le terme "ensauvagement" pour lui préférer "banalisation de la violence que rien ne légitime" est révélatrice de sa méthode qui vise à choisir des mots plus doux, litotes conceptuelles, moins âpres, en espérant que la réalité se pliera aux desseins présidentiels. On sait bien que non, chaque jour le démontre surabondamment.

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