Céline Pina : La fin du déni
Toutes les religions ne posent pas problème
A ce titre, ce discours aura déjà au moins accompli une rupture symbolique : la réalité de ce qui se passe dans les quartiers a été dite, la volonté de l’islam politique de déstabiliser le pays a été reconnue, les ennemis ont été nommés, le danger séparatiste clairement décrit. Expliquer clairement que ce ne sont pas toutes les religions qui posent problème mais une seule était nécessaire. Cela a été fait. Autre point intéressant, le fait de s’appuyer sur le réel, de donner des exemples concrets et des réponses qui le sont tout autant : l’obligation de la scolarisation à trois ans, la fin de l’enseignement à la maison. Les faiblesses et clientélisme de certains élus ont été franchement abordés. Le meilleur contrôle des actes administratifs et la mise sous tutelle par le préfet des maires qui ne respectent pas la République est un très bon point. Il fallait le dire et l’oser. En illustrant son discours d’exemples précis, le président montre la volonté de l’Etat de reprendre en main le contrôle des services publics concédés. L’imposition de la neutralité aux employés est une vraie réponse aux dérives constatées au sein de la RATP, des bagagistes de Roissy…