Christophe de Voogd : La démocratie face au piège du traitement de ses ennemis (islamistes)


Atlantico.fr : L'an dernier, un formulaire distribué aux personnels de l'université de Cergy-Pontoise destiné à détecter des signes de radicalisation parmi les étudiants et les enseignants avait créé une vive polémique. Vu l'état du débat public actuel, peut-on encore lutter contre l'islamisme sans être taxé de discrimination ou de stigmatisation ?

Christophe de Voogd :
Sans rentrer dans le détail de ce qui s’est passé à Cergy-Pontoise, ne surestimons pas l’efficacité de tels questionnaires, enquêtes et autres « chartes de la laïcité » : l’islamisme manie très bien le concept de « dissimulation » et signera tous les documents que l’on veut. Sauf si ces engagements ont une vraie force juridique opposable, ce qui est très rarement le cas. Mais sur le fond, l’assassinat de Samuel Paty change la donne, car on a touché au sacré républicain de l’école et de ses « hussards noirs ». Plus simplement, « un bon prof » qui fait son boulot, qui est à la fois exigeant et bienveillant, reste une forte référence de l’imaginaire collectif et individuel…

En tout cas, depuis la tragédie de Conflans, le ton du débat public n’est plus le même, et l’on semble assister à un changement net de ce que j’appellerai « le rapport de force rhétorique ». Je constate que les habitués du discours culpabilisant la France et excusant les terroristes se taisent, voire font mine de se rallier à l’indignation générale. Toute la question est de savoir pour combien de temps ? Le précédent de Charlie incite à la prudence. Toutefois, l’accumulation des tragédies finit par provoquer une rupture qualitative, comme le savent les théoriciens des crises. L’illégitimité du discours tenu est en train de passer dans l’autre camp, celui des fanatiques et de leurs alliés. A lui désormais d’assumer « la charge de la preuve ». Il est en tout cas assez facile de renverser l’argument répété de « l’amalgame » et de la « stigmatisation » : qui sinon les amis des islamistes, pratique l’amalgame systématique entre ces derniers et la majorité des musulmans en hurlant à « l’islamophobie » dès qu’on dénonce une radicalisation ? Qui stigmatise les musulmans, sinon ceux qui en projettent une image fanatique, ignare et sanguinaire ?

L'Etat de droit peut-il lutter contre l'islamisme sans renier ses principes ?

Commençons par évacuer quelques contre-sens courants, reposant sur l’ignorance philosophique et juridique généralisée dans notre société. Au passage, je voudrais insister sur un fait capital : quand comprendra-t-on que l’ignorance est la source première des maux actuels ? Et que, de fait, l’école que l’on sollicite à tout bout de champ pour parler de la disparition des ours blancs, de la sécurité routière ou du « vivre-ensemble », a une mission et une seule : transmettre les connaissances fondamentales et l’esprit critique.

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