Linda Kebbab : Gardienne de la paix et de la révolte

Elle a le verbe haut et les convictions chevillées au corps. Linda Kebbab, 38 ans, gardienne de la paix et syndicaliste à Force Ouvrière, se bat dans les médias et face aux énarques de sa hiérarchie pour défendre sa corporation : cette police dénigrée, à bout de souffle et en perte de repères. Au fil des pages, cette « gardienne de la paix et de la révolte » nous emmène au cœur de son quotidien : son travail sur des propositions de loi, son écoute et son soutien auprès de collègues épuisés, son combat syndical… Et ses coups de gueule sur le ring des plateaux télé, notamment pendant la crise des gilets jaunes. Une crise sur laquelle elle revient, accusant sa hiérarchie de s’être retranchée derrière les policiers, lesquels ont pris de plein fouet une colère citoyenne… qu’ils partagent le plus souvent. Au « devoir de réserve », Linda Kebbab préfère les mots « vérité » ou « bien public », mettant au-dessus de tout cette mission de protection qui, pour elle, devrait être celle de la police. Elle revient aussi sur son parcours et brosse le portrait d’une jeune femme née de parents algériens, analphabètes, qui a grandi dans les cités de Vaulx-en-Velin et a perdu très tôt sa famille.


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Plusieurs maisons d'édition lui faisaient les yeux doux ; elle a choisi celle qui l'avait repérée en premier. "C'est là que sont édités Hollande et Cazeneuve, c'est chic quand même", sourit-elle. Sur les plateaux de télévision, où on l'a beaucoup vue au moment des gilets jaunes, Linda Kebbab n'a laissé personne indifférent. Jusqu'à susciter des torrents de haine aveugle : raids numériques violents, insultes, menaces de mort et de viol. La déléguée nationale Unité SGP Police FO - majoritaire chez les gardiens de la paix - a un profil singulier qui cristallise les attaques: femme, à l'aise avec sa féminité, fille d'immigrés, enfant de la banlieue, flic, syndicaliste. A 39 ans, elle a l'habitude de se battre contre les préjugés et surtout de "l'ouvrir".

Celle qui a fait de son parler cash sa marque de fabrique dans les médias publie aujourd'hui chez Stock son premier livre, Gardienne de la paix et de la révolte. Et elle sait déjà que certains passages risquent de déplaire. Tant pis. "J'ai choisi de dire tout haut ce que notre devoir de réserve devrait, selon nos chefs, nous contraindre à penser tout bas", écrit-elle. La jeune femme fustige l"hypocrisie" de la hiérarchie policière et les "manipulations" des politiques, tape sur ce qu'elle appelle la "syndicatrie", comme sur les indigénistes et militants radicaux. Percutante.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police