Maxime Tandonnet : L'obsession de «l’envie» et du «désir» comme moteur de l’ambition élyséenne signe le naufrage de la politique française dans le nihilisme.


Le renoncement de François Baroin à se présenter aux élections présidentielles de 2022 est vécu par les sympathisants de la «droite» comme la perte d’une chance de reconquête du pouvoir. Les arguments qui ont été mis en avant par l’intéressé en disent long sur l’image de la politique qui prévaut dans le pays. «Je n’en ai pas envie», aurait-il déclaré sur France info. Ce propos fait écho à de nombreuses déclarations qui tendent à présenter la candidature à l’Elysée comme avant tout une affaire de désir personnel: «Il faut en avoir envie» ou bien «être celui qui en veut le plus».

Depuis l’adoption du quinquennat en 2000, l’élection présidentielle est l’unique pivot de la politique nationale. Elle absorbe les législatives qui ont systématiquement lieu juste après, et ne font que confirmer son résultat. L’émotion collective - aisément manipulable - autour d’un personnage, s’impose comme la clé de l’avenir collectif au détriment du débat d’idées ou choix de société. Ainsi, dans une logique de narcissisme exacerbé, le destin de la France se confondrait désormais intégralement avec les soubresauts de caprices individuels. La fonction présidentielle serait avant tout tournée vers les satisfactions personnelles de l’occupant de l’Élysée - la réalisation de ses «envies» - au détriment de bien commun ou de l’intérêt général. Cette obsession de «l’envie» et du «désir» comme moteur de l’ambition élyséenne signe le naufrage de la politique française dans le nihilisme.

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